Accéder à la MotoGP est pour certains un rêve, mais aussi un sacré challenge. Prendre part au plus prestigieux championnat de course de moto requiert un niveau d’exigence et de détermination infaillible, ainsi que des compétences hors-normes.
À 20 ans, Maverick Viñales et Jack Miller ont bouclé leurs trois premières courses dans l’élite. Le Catalan était l’an dernier pensionnaire de Moto2 et a rejoint cette année Suzuki, alors que l’Australien de l’écurie CWM LCR Honda a lui sauté une classe, en passant directement de la Moto3 à la MotoGP.
Nous avons demandé à ces jeunes pilotes d’évaluer leur marge de progression, de comparer la façon dont chacun arrive à gérer cette promotion et de partager leur expérience de conduite sur une 1000cc.
Vos débuts en MotoGP correspondent-ils à ce que vous vous attendiez ?
Maverick Viñales : La compétition est vraiment difficile. Je suis confronté aux pilotes les plus talentueux et les plus titrés du monde. Ce n’est pas facile, mais c’est plus ou moins ce à quoi je m’attendais.
Depuis le début, mon objectif et mon rêve ont toujours été la MotoGP.
Je savais que la bagarre allait être intense, donc je ne suis pas surpris par ce que je découvre.
Jack Miller : Bien sûr, je savais que je réaliserais un grand pas, ou plutôt un saut de géant, en rejoignant la Moto GP. Je me réjouis de pouvoir vivre ça : c’est juste le niveau de difficulté qu’il me fallait et on est sur la bonne voie pour se rapprocher petit à petit des meilleurs.
Qu’est-ce qui vous a posé le plus de problème d'adaptation ?
JM : La chose la plus complexe est d’apprivoiser les différentes positions penchées. En MotoGP, tu dois souvent être déhanché par rapport ta moto et faire en sorte de préserver tes pneus, alors qu’en Moto3, tu as surtout besoin de rester bien calé derrière ton pare-brise.
MV : Ce n’est pas évident de gérer toute l’électronique. Il y a beaucoup d’options ou de petits réglages qui peuvent avoir un effet important sur la moto.
Ce qui vous a le plus surpris en MotoGP ?
MV : Le moteur. Il est extrêmement puissant et pousse fort !
JM : Sans aucun doute la puissance des freins. Le moteur et toute la mécanique sont certes incroyables, atteindre une vitesse de 300 km/h c’est quelque chose. Mais ces freins qui peuvent arrêter la moto aussi rapidement en sont d'autant plus impressionnants. La résistance du pneu avant pour rester au sol pendant que tu freines si brutalement m’a vraiment surpris. C’est là-dessus que j’ai le plus travaillé, en dehors de ma condition physique : m’entraîner pour être au maximum performant sur les freinages.
Quelle différence par rapport à la saison dernière vous a le plus frappé?
MV : Les machines sont complètement différentes. La machine que tu conduis en MotoGP est incroyable sous tous ses aspects : la puissance du moteur, la maniabilité, la stabilité, l’électronique, les différents réglages, les réglementations…
C’est la pointe de la technologie, et tu le ressens totalement quand tu la conduis.
JM : L’entraînement est beaucoup plus intensif qu’en Moto3. La différence se joue aussi dans la vie quotidienne. Tu es beaucoup plus occupé, sollicité par les sponsors, etc.
Qui vous a le plus impressionné une fois sur la piste ?
JM : Probablement Marc (Márquez). Parce que sur des motos similaires, du moins le châssis, quand il prend un virage et que tu es derrière lui, tu te dis "C’est pas possible, j’arrête la moto !". J’essaie d’apprendre de lui. Nous avons encore un long apprentissage à faire et Marc est typiquement le genre de mec qui peut nous aider à progresser.
MV : Comme je le disais, je fréquente les pilotes les talentueux du monde et j’ai quelque chose à apprendre de chacun d’eux. C’est sûr que les meilleurs au classement sont ceux qui peuvent le plus m’apporter, mais il ne faut sous-estimer aucun des compétiteurs.
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