Le VTT de descente consiste à répondre à une question simple : quel coureur peut atteindre le bas d'une piste le plus rapidement possible ?
Cependant, la piste descend généralement une montagne, le parcours est jalonné de chutes, de sauts et de racines, et les risques sont souvent insondables - ce qui donne lieu à l'une des courses les plus palpitantes du monde. Demandez à n'importe quel concurrent ou fan, qu'il soit cycliste ou non, et il vous dira qu'il n'y a rien de tel.
Alors que la Coupe du monde de vélo de montagne Mercedes-Benz UCI 2022 est en cours, nous nous sommes assis avec le champion du monde junior en titre et leader actuel de la catégorie junior, Jackson Goldstone, pour découvrir les bases de ce sport riche en adrénaline.
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Downhill season recap
Though curtailed by the global situation, some races went ahead. Catch up on events from the downhill season.
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L'art du vélo Downhill
La descente est un sport de gravité qui oppose les cyclistes entre eux et au chronomètre sur un parcours de montagne. Du départ à l'arrivée, un parcours peut prendre jusqu'à cinq minutes, soit cinq minutes complètes de concentration totale et de course effrénée.
Les riders descendent le parcours un par un et leurs temps sont enregistrés. Le coureur le plus rapide sur la piste est le vainqueur, mais la compétition est si serrée que la victoire se joue souvent à quelques fractions de seconde.
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Downhill highlights – Lourdes
Here’s what went down on the hillside at the first DH stop of the 2022 UCI Mountain Bike World Cup in Lourdes.
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Les pistes de course sont généralement escarpées et remplies du genre d'éléments que l'on s'attend à voir grimper par des grimpeurs, et non descendre sur des vélos. Les coureurs peuvent atteindre des vitesses allant jusqu'à 70 km/h tout en naviguant sur des racines humides et glissantes, des sauts dans l'espace, des champs de rochers et des parcours si raides qu'il est presque impossible de les parcourir à pied.
Pour Goldstone, ses caractéristiques de choix vont de pair avec ses antécédents. Ses antécédents en free riding de compétition l'attirent vers les grands sauts, et le fait d'être né et d'avoir grandi à Squamish, en Colombie-Britannique, signifie qu'il n'a aucun problème à franchir des terrains escarpés.
Laurie Greenland et Jackson Goldstone avec l‘equipe de Santa Cruz Syndicate
© Steel City Media/Sam Needham
La Coupe du monde de vélo de montagne Mercedes-Benz UCI est la série de courses la plus importante, avec des manches organisées dans le monde entier, ce qui signifie que les coureurs doivent s'adapter à tout, de l'Écosse boueuse et infestée de moucherons à l'Australie chaude, humide et infestée de serpents.
Un vélo parfaitement conçu
Si vous avez un VTT de qualité, vous pouvez essayer, oui. Mais, si vous comptez prendre la piste avec un vélo de ville, n'y pensez même pas. Vous ne tiendrez que quelques mètres et vous dévalerez la pente jusqu'à ce qu'un arbre vous arrête. Et croyez-nous : il ne le fera pas en douceur.
Les vélos de DH sont spécialement conçus pour ce type de courses. Ils sont dotés de freins puissants et de suspensions similaires à celles de la plupart des voitures et des motos afin de tenir la route sur des terrains ultra-accidentés. Par ailleurs, ils sont également équipés de cadres en carbone, qui offrent un mélange parfait de rigidité et de résistance, tout en restant très légers. Bref, ce sont des Formule 1 avec des guidons.
Le hype
Le VTT de descente offre tout ce que vous pouvez désirer en termes de sensations fortes. Il y a un haut degré d'imprévisibilité et n'importe qui peut remporter la victoire. Les accidents, les défaillances mécaniques, les changements de temps signifient que même s'il y a des favoris, l'outsider a toujours une chance de se battre.
La compétition junior de cette saison est particulièrement passionnante, car les meilleurs éléments comme Goldstone et Gracey Hemstreet seront mis au défi par un nouveau groupe de jeunes talents.
Un terrain compétitif fait que tout le monde roule plus vite, donc la saison va être serrée. J'ai hâte de voir qui sera le plus fort.
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Comment se déroule un week-end de course ?
La reconnaissance
Pendant que les mécaniciens préparent les bikes, les athlètes sont autorisés à se promener sur la piste à pied pour identifier ses dangers, mais aussi les meilleures lignes à tenter en course. Et ce même s'ils doivent également garder à l'esprit que la piste changera fortement au cours du week-end, en raison de la météo et du trafic.
Si les vélos vont bien entendu plus vite en ligne droite, les riders ne cherchent pas nécessairement à tenter la trajectoire la plus directe. Prendre l'intérieur d'un virage peut réduire la distance à parcourir, mais peut aussi faire perdre au pilote une vitesse précieuse. Le défi consiste à trouver un équilibre entre les deux. Oui, là aussi, ça ressemble à la F1.
Les essais
Lors de cette séance d'essais, les riders peuvent établir des temps, grâce à un boîtier de chronométrage. Un test qui ne rapporte pas de points, mais sert à prendre ses marques sur la piste et bosser ses trajectoires.
Qualifications et seeding
La veille de la course, les riders prennent part aux qualifications et s'élancent alors sur la piste en fonction de leur classement en Coupe du Monde. Le temps qu'ils font détermine ensuite l'ordre dans lequel ils prennent le départ. L'avantage de partir dernier ? Vous savez quel temps vous devez battre. Mais l'idée reste quand même de partir tôt, tant que la piste est encore en bon état (ou pas, tout dépend là aussi de la météo).
La course
Le Jour J, les pilotes font généralement du turbo-trainer le matin pour se réveiller les jambes et se préparer au grand départ. Puis, les runs s'enchaînent, et le rider le plus rapide s'assoit sur le siège du leader pendant que, un par un, ses rivaux tentent de le détrôner. Et autant dire que la pression ne retombe pas au fil des runs, les courses étant souvent très serrées.
Chaque point compte
À part un beau trophée et quelques fleurs, que gagne-t-on en remportant une étape de Coupe du Monde UCI ? Eh bien un peu de cash, mais aussi et surtout des points. Ceux qui permettent de bien se positionner au classement général pour espérer décrocher le titre global. Mais encore faut-il performer à chaque course, ou presque.
Les points au classement
1er = 200 2ième = 160 3ième = 140 4ième = 125 5ième = 110
Ah, et notez un truc important : le vainqueur du général de la Coupe du Monde n'est pas le Champion du Monde. Le maillot arc-en-ciel est en effet attribué à celui (et celle) qui remporte une course unique disputée en marge de la CDM, lors de laquelle il ou elle court sous les couleurs de son pays, et pas d'un team privé.
Voilà ! Maintenant, vous savez-tout, alors n'hésitez pas à vous brancher sur Red Bull TV du 11 au 13 juin pour suivre l'ouverture de la saison de descente à Leogang, en Autriche. On se voit sur la piste ?