Tatum Monod sur sa motoneige à Bralorne, Colombie-Britannique
© Mason Mashon
Motoneige

Commencer la motoneige: Tatum Monod nous partage ses trucs

Envie de partir à la recherche de traces plus fraîches? De la poudreuse plus profonde? Il est peut-être temps de t’acheter une motoneige.
Écrit par Travis Persaud & Jade Chretien
Temps de lecture estimé : 4 minutesPublished on
Tout comme un charpentier ne part pas sans ses outils, Tatum Monod ne part généralement pas pour une journée de travail sans sa motoneige.
«Les motoneiges te permettent de te promener tellement efficacement dans l’arrière pays. C'est essentiel pour ce que je fais», précise Tatum.
Ces machines donnent accès à du terrain beaucoup plus éloigné – du terrain qu’on n’ose même pas essayer d’atteindre avec une paire de peaux d'ascension et de l’équipement de randonnée alpine léger. Les motoneiges t’emmènent là, et dans certaines zones, te permettent de faire beaucoup plus de descentes.
Avec la popularité grandissante du ski hors piste dans les dernières années, la motoneige est la prochaine étape. Pour ceux qui décident de faire le grand saut, Monod a quelques sages conseils à partager. Cela fait cinq ans qu’elle a acheté sa première motoneige. Même si les premières années furent plutôt difficiles en apprentissages, elle se sent maintenant 100% confiante derrière le guidon.
Voici ce qu’elle a à dire.

Commence à économiser.

Personne ne va te dire que la motoneige est bon marché. En fait, tout le monde va sûrement te dire que c’est un terrible investissement.
«Même si la motoneige peut coûter cher, tu le fais parce que c’est un moyen incroyable d’explorer les montagnes et d’en profiter».
Ta première machine va fort probablement être une motoneige usagée sans garantie, alors prépare-toi à payer de lourdes factures pour de la maintenance proactive. Appeler un hélicoptère pour traîner ta motoneige hors des montagnes en cas de panne coûte aux alentours de 2500$, alors la maintenance proactive est ta meilleure amie. Et n’oublie pas d’avoir un fond d’urgence. Tu vas frapper des arbres avec ta motoneige.

Éduque-toi sur la sécurité en avalanche.

«Avant même d’embarquer sur une motoneige, c’est essentiel que tu prennes un cours de sécurité en avalanche», partage Tatum. «Suivre ton CSA 1 et 2, c’est ce que je recommanderais.»
Si tu aspires à t’acheter un skidoo pour pouvoir accéder à plus de terrain, tu as probablement déjà un bagage de connaissances en ce qui concerne la sécurité en avalanche. Par contre, il est important de reconnaître les différences entre explorer l’arrière pays à pied vs. par moteur.
Tatum précise que le poid de la machine est un facteur considérable.
«Tu appliques des centaines de livres de plus sur la pente vs. un skieur seul.»
Une autre énorme différence réside dans la vitesse. «Tu couvres une folle quantité de terrain en peu de temps, contrairement à la randonnée alpine, où tu marche plus lentement, ce qui te donne le temps de faire plusieurs observations.»
La bonne nouvelle, c’est qu’il est possible de prendre des cours comme le CSA 2 avec ta motoneige. Même si Tatum avait déjà fait son CSA 2 en ski, elle l’a repris cet hiver dans un cours spécifique aux motoneiges avec SheShreds. Le verdict? «C’était génial!»

Éduque-toi encore, cette fois sur ta motoneige.

Tu as ton «sled» et les connaissances en terrain avalancheux? Maintenant c’est le temps de rider. Il falloir apprendre à la dur. Tu vas probablement perdre le compte du nombre de fois que tu déterres ta motoneige, mais c’est comme ça que ça se passe.
Voici ce que Tatum Monod a à dire:
Même si tu t'en vas skier, ne te promène pas en bottes de ski. Procure-toi le bon système de voyagement — comme celui de Ski-Doo— et habitue-toi à mettre des bottes de ski froides.
Tatum s’explique: «Le premier faux pas majeur est d’essayer de conduire une motoneige en bottes de ski. C’est quelque chose que j’ai essayé parce que c’est assez difficile de mettre des bottes de ski une fois à destination».
Tatum Monod emballant son équipement pour une journée dans le backcountry

Tatum Monod emballant son équipement pour une journée dans le backcountry

© Mason Mashon

Fais-toi des bons amis. Ouvrir la piste est difficile pour un débutant, sortir ta machine de la neige aussi.
Tatum s’explique: «C’est une chose d’avoir l’argent et d’acheter un «sled», mais avoir un ami assez patient pour t’aider est la chose la plus importante.
L’art de la manette à gaz. Parfois tu dois y aller gaz au fond, parfois non. «Le contrôle du «throttle» est super important. Ça fait la différence entre rester pris ou non», raconte Tatum.
Priorise l’apprentissage de contre braquage. Parfois, pour aller à droite on doit tourner à gauche. Quand vient le temps d’effectuer un virage sur une motoneige dans la poudreuse, tout repose sur la manière dont tu répartie ton poids.
«C’est super contre-intuitif parce que tu te demandes, si je veux aller par là, pourquoi je ne tournerais pas mes skis dans cette direction là? C’est une manoeuvre dans laquelle tu dois t’engager. »
Tatum Monod avec son 2020 Ski-Doo Freeride

Tatum Monod avec son 2020 Ski-Doo Freeride

© Mason Mashon