Danitsa au Red Bull Music Studios de Los Angeles
© Reeni Stee
Musique

Danitsa: au cœur de son abordage américain dans les studios de Los Angeles

Danitsa a quitté la maison de sa mère et le cocon genevois. A Los Angeles pour six mois, la chanteuse prépare son deuxième album dans les studios Red Bull. En exclusivité, on a glané quelques indices…
Écrit par Salomé Kiner
Temps de lecture estimé : 3 minutesPublié le

Quelles sont tes premières impressions des États-Unis?

Films, musique, nourriture : depuis toute petite, je me gave d’Amérique ! Ils m’ont tellement bien vendu leur pays que j’ai d’abord été déçue : ça ne ressemblait pas à ce que j’avais vu à la télé ! Hollywood Boulevard se visite en quelques minutes... Et je suis choquée par le nombre de sans-abris. Les gens sont en souffrance et le gouvernement délaisse ses citoyens. Malgré ça, Los Angeles est la ville des artistes qui m’inspirent le plus et mes conditions de travail sont exceptionnelles, j’ai tout pour réussir.

Comment t’es tu entourée pour relever ce défi ?

Mon producteur Miles Singleton est là. J’ai engagé une co-auteure et choriste, elle vient deux fois par semaines pour travailler sur les maquettes que je compose. Je garde la main sur les harmonies mais elle apporte une nouvelle texture aux morceaux. Mon frère est là aussi, j’ai besoin de l’avoir à mes côtés à la ville comme sur scène. Les copains du collectif Ozadya sont attendus et mon meilleur ami est sur le point de débarquer. C’est mon photographe, il m’assiste pour les réseaux sociaux. Je suis très famille, je travaille en tribu.
Danitsa et sa tribu aux Red Bull Studios de Los Angeles

Danitsa et sa tribu aux Red Bull Studios de Los Angeles

© Reeni Stee

Quelle est ta routine de travail ?

Je suis ici depuis deux mois et je vis ma best life. J’ai passé trois semaines à Santa Barbara pour perfectionner mon anglais. Je prends des cours de chant avec le coach vocal de Michael Jackson et de Justin Bieber. J’ai déjà enregistré trois morceaux dans le studio Red Bull. Kendrick Lamar, Pharrell, Daniel Caesar ont travaillé entre ces murs, c’est la pression ! Et un immense honneur.

Quelle direction artistique prend ce nouvel album ?

Avec Ego, c’était la première fois que je me consacrais à mon art, j’y ai mis toute ma rage, j’étais dans la punchline. A Los Angeles, je suis loin des crasses et de la négativité, je renoue avec ce que la musique a toujours été pour moi : une médecine naturelle. Je veux que ce deuxième album fasse du bien aux gens qui l’écoutent, transmette toutes les énergies que je reçois ici, la vitamine D, le soleil californien, les échanges avec les artistes hyper motivés que je croise tous les jours, danseurs, photographes, producteurs… En Suisse, le succès peut paraître suspect. Ici, tous les rêves ont leur place et les gens se démènent pour les réaliser. En essayant, même si on rate, on obtient toujours quelque chose : c’est ma boussole et ma mentalité.

Envisages-tu la suite de ta carrière aux Etats-Unis ?

J’ai grandi en écoutant Nina Simone, Ella Fitzgerald, Lauryn Hill, Erykah Badu. Donc oui, forcément, les Etats-Unis, c’est un rêve pour moi. Le premier album m’a permis de faire une belle tournée en Suisse et quelques dates en France. Avec le deuxième, j’espère vraiment toucher l’Europe et les Etats-Unis. Je ne vais pas abandonner le français pour autant. Mais je veux le faire rayonner avec une carrière internationale. J’ai envie d’être une ambassadrice de la scène suisse à l’étranger.