- Construction : 1938
- Première course en F1 : 1972
- Localisation : São Paulo
- Longueur : 4,309 kilomètres
- Distance de course : 305,879 km
- Ligne droite la plus longue : 600 m (Reta Oposta)
- Nombre de virages : 15
- Zones de DRS : 2
- Vitesse moyenne : 218 km/h
- Nombre de tours : 71
- Vainqueurs lors des dix dernières éditions : Max Verstappen (2024, 2023), George Russell (2022), Lewis Hamilton (2021), Max Verstappen (2019), Lewis Hamilton (2018), Sebastien Vettel (2017), Lewis Hamilton 2016), Nico Rosberg (2015, 2014)
- Plus grand nombre de victoires : Michael Schumacher (4)
- Record du tour : Lewis Hamilton (1 min 07 s 281)
Comme chaque année, les pilotes ont rendez-vous à São Paulo sur le circuit d’Interlagos pour l’une des dernières courses de la saison. Le 8 novembre, les pilotes participeront à la course sprint, avec le Grand Prix organisé le lendemain.
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Un tracé historique
Si la première course de Formule 1 s’y déroule en 1972, la construction du circuit d’Interlagos commence 34 ans plus tôt, en 1938. Situé entre les deux lacs artificiels de Guarapiranga et Billings de Sāo Paulo (Interlagos signifie d’ailleurs « entre les lacs ») la piste, qui mesure alors près de 8 kilomètres, accueille sa première course le 12 mai 1940 à l'occasion du troisième Grand Prix de la ville.
En 1957 la piste est profondément modifiée : elle est divisée en un anneau extérieur de 3, 205 kilomètres, et une piste intérieure. Au début des année 1970, elle subit encore des transformations avant d’accueillir, le 30 mars 1972, le tout premier Grand Prix de F1 du Brésil, remporté par Carlos Reutemann.
Au cours des années 1980, le circuit (qui porte désormais le nom d’Autodromo José Carlos Pace) perd le Grand Prix du Brésil. Il se déroulera sur l'Autódromo Internacional Nelson Piquet de Rio de Janeiro, de 1981 à 1989, année où de grands travaux sont entrepris à Interlagos pour répondre aux nouvelles normes de la FIA. Pour des raisons de sécurité, trois grandes lignes droites où les pilotes pouvaient atteindre des vitesses vertigineuses pendant près de 20 secondes sont notamment abandonnées et le tracé est réduit à 4, 325 kilomètres. Côté infrastructures, on y construit des stands et une tour de contrôle.
Daniel Ricciardo pilote sa F1 au Grand Prix du Brésil à São Paolo
© Getty Images / Red Bull Content Pool
En 1990, le circuit d’Interlagos retrouve la Formule 1. Si le circuit subit encore d’autres modifications mineures dans les années 2010 (les dégagements de la Curva do Cafe sont modifiés, l’entrée aux stands est refaite et la piste est resurfarcée), c’est ici que se dérouleront les Grands Prix du Brésil jusqu’à aujourd’hui.
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Une piste vallonée et sinueuse
Rare tracé à tourner dans le sens inverse des aiguilles d’une montre (avec l'Autodromo Enzo e Dino Ferrari (Imola), le circuit international de Corée, le circuit Yas Marina, le circuit des Amériques, l'Otodrom Istanbul Park et le circuit urbain de Singapour) l’Autodromo José Carlos Pace est réputé pour être particulièrement vallonné et sinueux. Une première particularité que les pilotes découvrent dès le début de la course puisque la grille des stands est en montée.
Arrive ensuite les « S do Senna », un virage gauche, droite, puis la « Curva do Sol », un grand virage à gauche, une première succession de virages particulièrement difficile puisque chacun possède un angle, un rayon, une longueur et une inclinaison différents.
Mais ce n’est qu’un avant-goût de ce qui attend les pilotes dans le secteur 2, le plus sinueux du tracé. Sur un total de 15 virages, il en possède pas moins de 8 à lui seul, soit plus de la moitié. C’est ici que se trouve l’un des virages les plus techniques, Ferradura, qu’ils doivent grimper à l’aveugle, avant d’en enchaîner 9 autres. Autant dire que les contacts entre les monoplaces n’y sont pas rares.
« J’adore Interlagos, car vous pouvez attaquer tout le temps », confirme l'ancien pilote Oracle Red Bull Racing Sergio Pérez. Le premier virage est super pour dépasser. Vous pouvez presque rester côte à côte avec quelqu’un jusqu’à Ferradura, qui est incroyable. Il faut faire attention à cette portion, car c’est un enchaînement de montées et de descentes, mais c’est super quand vous le négociez bien. »
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Quelques faits marquants
Manche d'ouverture de la saison 1983, le Grand Prix du Brésil est remporté par le pilote local Nelson Piquet qui s'impose devant le troisième d'une course… sans second. Deuxième de l’épreuve, le champion du monde en titre Keke Rosberg est disqualifié après une poussette dans les stands à la suite de son souci lors du ravitaillement. Les commissaires sportifs ont laissé cette deuxième place vacante et n'ont pas reclassé les pilotes arrivés derrière Rosberg.
Troisième épreuve de la saison, le Grand Prix de 2003 est interrompu avant la fin suite à un accident de Fernando Alonso. Giancarlo Fisichella, après avoir dépassé Kimi Räikkönen deux tours avant l'interruption de la course est privé, durant cinq jours, de sa victoire, attribuée à l'origine au Finlandais, le classement s'établissant selon le classement deux tours avant l'interruption
En 2008, Lewis Hamilton et Felipe Massa sont les deux pilotes en course pour le titre. Alors que Massa doit finir premier ou second du Grand Prix du Brésil pour être titré, Hamilton n'a besoin que d'une cinquième place en cas de victoire du Brésilien. Auteur d’une course parfaite, Massa devient champion du monde, sous les acclamations d’un public survolté pendant une poignée de secondes, jusqu’à ce que Lewis Hamilton dépasse Timo Glock au dernier virage de l’ultime tour et ne s’empare de son premier titre de champion du monde.
En 2019, à cinq tours de l'arrivée, Sebastian Vettel et Charles Leclerc, en lutte pour le podium, s'accrochent et abandonnent tous les deux. Quand la course reprend, Lewis Hamilton espère alors remonter sur le leader de la course, Max Verstappen mais accroche Alex Albon en voulant le dépasser. En 2021 - faute de course en 2020, Covid oblige - c'est Lewis Hamilton qui s'impose devant Max, après, notamment, un beau numéro durant la course sprint du samedi (il avait alors dépassé 15 voitures). Et en 2022 ? C'est un autre Britannique, George Russell, qui décroche le gros lot après, là aussi, une grosse perf (une victoire, même) en sprint le samedi.
L'année dernière, au terme d'une course folle qu'il débute à la 17e place, Max Verstappen décroche la victoire. Alors que de nombreux pilotes sont piégés par la pluie, le Hollandais remonte et se retrouve derrière Esteban Ocon. Quelques virages après le redémarrage qui suit une des nombreuses safety cars, il prend le meilleur sur le Français.
Alors que le pilote Oracle Red Bull Racing cherche à remonter sur Oscar Piastri et Lando Norris et, qu'une nouvelle fois, de la pluie est annoncée pour ce week-end, Max Verstappen pourra-t-il continuer de refaire son retard ?
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