- Création : 1929
- Première course en F1 : 1950
- Localisation : Monte-Carlo (Monaco)
- Longueur : 3,337 kilomètres
- Distance de course : 260,286 kilomètres
- Ligne droite la plus longue : 669 mètres
- Nombre de virages : 19
- Zones de DRS : 1
- Vitesse moyenne : 160 km/h
- Nombre de tours : 78
- Vainqueurs lors des dix dernières éditions : Sergio Pérez (2022), Max Verstappen (2021), Lewis Hamilton (2019-2016), Daniel Ricciardo (2018), Sebastian Vettel (2017), Nico Rosberg (2015-2014-2013)
- Plus grand nombre de victoires : Ayrton Senna (6)
- Record du tour : Lewis Hamilton (1 min 12 s 909)
C’est le Grand Prix le plus glamour, le plus prestigieux, et le plus populaire. Mais depuis 1950, c'est surtout celui que chaque pilote de Formule 1 rêve un jour de remporter. Le Grand Prix de Monaco sera de retour le 28 mai 2023. L'occasion de faire le point sur tout ce qu'il faut savoir.
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Le tracé le plus lent...
Créé en 1929, le circuit - qui emprunte les rues de la Principauté le temps d'un week-end - a toujours conservé son tracé d'origine et n'a subi que quelques modifications mineures depuis que le premier Grand Prix y a été disputé, en 1950. Parmi elles, l'apparition des stands, la modification de certains virages (Sainte Dévote, la Rascasse et Antony Noghès) et la construction, en 1973, du tunnel désormais presque aussi célèbre que le Grand Prix lui-même.
Avec une moyenne de 160 km/h, et de "seulement" 290 km/h en vitesse de pointe, le Grand Prix est le plus lent du calendrier. Et les raisons qui l'expliquent sont multiples. Entre les 19 virages du tracé, on ne compte qu'une seule ligne droite (de 669 mètres) en plus du fameux tunnel, long de 280 mètres.
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...et le plus étroit
Surtout, l'étroitesse des voies bordées de rails, demande une concentration maximale aux pilotes et rend leurs erreurs de trajectoires impardonnables. Autrement dit, les dépassements sont quasiment impossibles à Monaco. Ce qui rend donc les qualifications déterminantes.
Lors de l'édition de 2010, remportée par Mark Webber, aucun pilote n'est parvenu à dépasser. Les cinq premiers de la grille de départ ont été les cinq premiers à l’arrivée, et les changements de place dans le reste du peloton n'ont été dus qu’à des abandons ou des dépassements dans les stands. En 1966, seuls quatre pilotes ont réussi à passer la ligne d'arrivée, les 12 autres étant contraints d'abandonner suite à des accidents ou des casses mécaniques.
"Quand on sort des stands pour la première fois, on a du mal à croire à quel point la piste est étroite", explique Sergio Pérez. "Il n’y a aucune marge d’erreur et c’est ce dont la Formule 1 a besoin. Sur certains circuits, si on fait une erreur, on s’en sort, mais à Monaco, on le paie vraiment."
"Courir à Monaco, c'est comme piloter un hélicoptère dans son salon", résume finalement très bien l'ancien pilote Nigel Mansell qui, en 1992, y subissait sa première défaite de la saison face à l'autre prince de Monaco, Ayrton Senna, qui y détient le nombre record de six victoires.
"Pour tout pilote, il y a un avant et un après la victoire à Monaco" estime de son côté l'ancien pilote, David Coulthard. "Le secret est de caresser les rails sans jamais les embrasser passionnément."
Ça, Max Verstappen le sait mieux que personne, lui qui s'était heurté aux rails pendant les séances de qualifications de 2018, l'obligeant à partir en dernière position pour finalement réussir à franchir la ligne d'arrivée à la neuvième place.
En 1967, ces mêmes rails étaient à l'origine du plus grand drame qu'a connu le Grand Prix de Monaco à ce jour. Sur une course qui comptait alors 100 tours, l'Italien Lorenzo Bandini, à bout de forces, venait s'encastrer violemment dans la chicane du port. Ne parvenant pas à s’extraire de sa voiture en feu, le pilote succombait à ses blessures trois jours plus tard, obligeant les organisateurs à réduire la course de 100 à 80 tours.
Bien sûr, la sécurité des pilotes a été largement améliorée en un demi siècle, mais pousser les monoplaces à plus 200 km/h entre les rails est, reste encore aujourd'hui un véritable défi.
"Monaco est le vrai test pour les pilotes parce qu’il n’y a pas de place pour la moindre erreur ", affirme d'ailleurs Fernando Alonso, vainqueur de l'édition 2006. Pour Damon Hill, qui ne parviendra jamais à s'imposer sur le Rocher, contrairement à son père, Graham, "Monaco est le circuit qui distingue encore les hommes des gamins."
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De la gomme et des paillettes
Mais ce qui fait de Monaco un Grand Prix (et un événement sportif, en général) unique, c'est évidemment son atmosphère ultra glamour. La course se déroule habituellement pendant ou après le Festival de Cannes (située à une cinquantaine de kilomètres) et il n'est pas rare que les stars du Septième art côtoient celles de la Formule 1.
L'année dernière, Sergio Pérez parvenait à remporter son premier Grand Prix de Monaco après être parti en troisième position et avoir heurté violemment les barrières de sécurité lors des qualifications. Le Mexicain, actuellement deuxième au classement général, parviendra-t-il a créer un nouvel exploit en 2023 ? Rendez-vous le 28 mai prochain à Monte-Carlo pour le savoir.
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