La Red Bull Skydive Team vole en wingsuit en Norvège.
© Peter Salzmann
Wingsuit

Mais au fait, comment ça marche, une wingsuit ?

Le vol en wingsuit est le sport extrême le plus dangereux au monde. Son invention a révolutionné le parachutisme, découvrons ce que c'est et comment ça marche !
Écrit par Jeremías San Martín / Clemens Burghofer
Temps de lecture estimé : 6 minutesPublished on
D'Icare dans la mythologie grecque aux machines de Léonard de Vinci, l'idée de voler comme un oiseau a toujours habité les rêves les plus fous. Aujourd'hui, grâce à la wingsuit, ce rêve est devenu réalité. La combinaison semble défier les lois de la nature et elle est devenue l'une des disciplines les plus populaires et les plus palpitantes des sports extrêmes de ces dernières années. Si vous posez la question à Fred Fugen, il vous répondra probablement que ce sport exige une maîtrise parfaite du corps et de l'équilibre, et procure une poussée d'adrénaline ultime. L'objectif est de s'élever dans le ciel et de voler comme un oiseau (ou un jet) à des vitesses dépassant les 200 km/h.

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L'équipe Red Bull Skydive survole la Streif

La célèbre descente de la Streif comme vous ne l'avez jamais vu. L'équipe Red Bull Skydive nous donne un aperçu unique du parcours !

Mais comment sont nées les combinaisons à ailes, comment sont-elles utilisées, et surtout, comment fonctionnent-elles ? Envolons-nous !
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C'est quoi une wingsuit ?

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Des vols en wingsuit palpitants au-dessus de São Paulo

Sebastián Álvarez, Marco Waltenspiel, Marco Fürst, Max Manow et Dani Roman volent dans le ciel de São Paulo avec leurs wingsuits dans une action palpitante.

Le vol en wingsuit est le sport aérien le plus extrême au monde. On dit qu'il faut avoir effectué au moins 500 sauts en parachute avant d'enfiler une combinaison à ailes. En d'autres termes, le vol en wingsuit est une forme de parachutisme.
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L'histoire de la wingsuit

L'histoire de la wingsuit remonte au début du XXe siècle. L'une des premières expériences de vol de l'histoire a eu lieu en 1912, lorsque Franz Reichelt, un tailleur français, a tenté sans succès de sauter de la Tour Eiffel avec une combinaison de parachute et d'aile qu'il avait mise au point.
La première wingsuit est née en 1930, et depuis, plusieurs dizaines de modèles différents ont vu le jour. Mais tous ont un point commun : ils sont extrêmement dangereux et font de nombreuses victimes. En 1990, le parachutiste français Patrick de Gayardon a mis au point une nouvelle combinaison à membrane plus sûre.
La première à être commercialisée a été développée par le Finlandais Jari Kuosma et le Croate Robert Pečnik, marquant ainsi la naissance effective de ce sport. Les deux hommes ont également été à l'origine d'un programme d'entraînement et ont lancé une campagne visant à changer l'image du vol en wingsuit.
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Comment fonctionne une wingsuit ?

L'Autrichien Marco Waltenspiel pose avec sa wingsuit en novembre 2016.

Marco Waltenspiel

© Balazs Gardi/Red Bull Content Pool

Pour pratiquer le vol en wingsuit, deux éléments fondamentaux sont nécessaires : une combinaison et un parachute.
Le but de la combinaison à ailes est de convertir la chute libre verticale en vol horizontal, tandis que le parachute à la fin du saut est utilisé pour atterrir en toute sécurité sur le sol. Il existe de nombreux modèles différents, mais ils suivent tous un ensemble de principes. La combinaison est faite de nylon (ou d'un autre matériau résistant) et comporte trois ailes : deux entre les bras et le torse, et une entre les jambes.
La forme et la conception de la wingsuit permettent de créer une portance significative, ce qui ralentit la descente et la transforme en un vol plané horizontal. Le pilote de wingsuit peut contrôler la direction et la vitesse du vol en modifiant l’angle et la forme de la combinaison. Toutefois, il est important de noter qu’une wingsuit ne génère pas suffisamment de portance pour permettre à son utilisateur de s’élever comme un avion. Elle permet plutôt de planer horizontalement dans les airs à grande vitesse.

Analyse d’un saut en wingsuit

Marco Waltenspiel saute au dessus du Schafberg

Marco Waltenspiel saute au dessus du Schafberg

© Samo Vidic/Red Bull Content Pool

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Le saut initial

Quelles sont les trois possibilités pour le type d'emplacement de décollage lors d'un saut en wingsuit ?
  • Depuis un point fixe : comme une montagne ou un bâtiment.
  • Depuis un aéronef : avion, montgolfière ou hélicoptère.
  • Saut BASE : depuis des bâtiments, des ponts ou des structures similaires.
En fonction de l'emplacement du saut, le pilote doit appliquer différentes techniques dès le moment du saut, qu'il doit maîtriser à la perfection.
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Le vol

Les deux pilotes en plein vol.

Marco Fürst et Marco Waltenspiel dans les airs

© Peter Salzmann

La fonction de la combinaison est de maximiser la surface totale du corps afin d'augmenter la résistance à la chute verticale et de permettre un plus grand déplacement horizontal. Le vol en wingsuit exige une coordination précise de l'ensemble du corps, du dos et des épaules aux hanches et aux bras. Les pilotes de wingsuit expérimentés sont capables de se déplacer horizontalement jusqu'à 3 mètres pour chaque mètre vertical.
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L'atterrissage

Marco Waltenspiel à l'atterrissage.

Marco Waltenspiel atterit au AIRPOWER22

© Joerg Mitter / Red Bull Content Pool

Après une bonne dose d'adrénaline, chaque vol en wingsuit prend fin. Comme on peut l'imaginer, il faut un élément supplémentaire, car une combinaison à ailes est difficile à ralentir. Le pilote doit donc déployer un parachute vers la fin du saut. Ensuite, le pilote glisse vers le sol en toute tranquillité.
Le vol en wingsuit est une discipline à risque dans laquelle la sécurité, la météo et la planification jouent un rôle crucial.
Dani Romàn
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La planification

Marco Fürst dans les montagnes roumaines le 22 juin 2021.

Marco Fürst

© Joerg Mitter/Red Bull Content Pool

L'une des étapes les plus importantes du vol en wingsuit est la préparation. C’est une discipline à haut risque dans laquelle la sécurité, la météo et la planification jouent un rôle crucial.
Le pilote espagnol de wingsuit Dani Román réalise toujours des croquis avant ses sauts. « Tout dessiner me donne confiance. Connaître la hauteur exacte, la distance horizontale, le temps dont j’ai besoin pour ouvrir le parachute – ce sont les éléments les plus importants pour effectuer un saut en toute sécurité », explique-t-il. « Les dessins sont un moyen simple de tout représenter graphiquement ».
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Records de sauts en wingsuit

Comme dans tous les sports extrêmes, que ce soit dans les airs, sur terre ou dans l'eau, l'une des choses les plus séduisantes pour les athlètes est d'être le meilleur. Et dans le domaine du vol en wingsuit, les records sont déjà innombrables. Voici quelques-uns des plus spectaculaires :
  • Saut le plus haut (BASE jump) : 7 700 mètres. Réalisé le 5 octobre 2016 par le Russe Valery Rozov depuis le mont Cho Oyu, à la frontière entre le Népal et le Tibet.
  • Vol le plus long : Le 22 mars 2025, le Chilien Sebastián Álvarez a établi un nouveau record de durée de vol en wingsuit, avec un vol de 11 minutes et 1 seconde avant l’ouverture de son parachute.
  • Vitesse la plus élevée : Le 27 mars 2025, toujours Sebastián Álvarez, a battu le record du monde en atteignant 550 km/h en wingsuit, devenant l’humain le plus rapide sans aide mécanique. Il a ainsi largement dépassé l’ancienne vitesse de Fraser Corsan (396,88 km/h).
  • Distance la plus longue : Lors du même vol de mars 2025, Sebastián Álvarez a également battu le record de la plus grande distance parcourue en wingsuit, avec un vol de 53,45 km.
  • Cible la plus petite (BASE jump) : L’Américain Pat Walker a réussi à toucher une pièce de tissu de seulement 2,88 mètres placée à 4,5 mètres du sol.
  • Un vol unique jamais réalisé auparavant : Avec l'aide d'un paramoteur, Dani Román est descendu en wingsuit à près de 300 kilomètres par heure pour traverser l'arche centrale de l'historique Puente Nuevo de Ronda (Málaga), un exploit jamais réalisé auparavant.

Fait partie de cet article

Marco Fürst

Austrian skydiver and frequent flyer, Marco Fürst, has dared to jump more than 10,000 times and enjoyed every single leap.

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Max Manow

As a skydiver, canopy pilot and member of Red Bull Skydive Team, falling from the sky in style is Max Manow’s ultimate speciality.

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