On y est : la F1 revient en grande pompe le 5 mars à Bahreïn. Mais contrairement à 2022, année de grand bouleversement réglementaire, les changements mécaniques sont marginaux en 2023. Cela dit, entre de nouvelles courses, un plus grand nombre de sprints ou encore des rookies excitants, on a quand même pas mal de nouveautés à se mettre sous la dent.
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Unfiltered : Horner et Newey
Quand le directeur de l'écurie Oracle Red Bull Racing et son directeur technique reviennent sur leur succès.
Auréolé de 15 victoires en 2022 ? Max Verstappen va-t-il conserver sa couronne ? Il pourra, quoi qu'il arrive, à nouveau compter sur Sergio Pérez, double vainqueur de GP l'année passée. Le pilote japonais Yuki Tsunoda, quant à lui, sera accompagné par un tout nouveau venu en F1 : le Hollandais Nyck De Vries, qui affiche 28 années et des titres en F2 et en Formula E au compteur.
Pérez et Verstappen comptabilisent 17 victoires à eux deux en 2022
© Getty Images/Red Bull Content Pool
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À quoi ressemble le calendrier de F1 2023 ?
À un gros calendrier, déjà, avec 23 courses au menu. Et ce même si le GP de France n'est plus de la fête. Mais le Qatar revient, lui. La plus grosse nouveauté ? Evidemment le Grand Prix de Las Vegas, dont le tracé serpentera entre les néons de la ville-casino.
- 5 mars – GP de Bahreïn (Sakhir)
- 19 mars - GP d‘Arabie Saoudite (Djeddah)
- 2 avril - GP d‘Australie (Melbourne)
- 30 avril - GP d’Azerbaïdjan (Bakou)
- 7 mai - GP de Miami
- 21 mai – GP d’Émilie-Romagne (Imola)
- 28 mai – GP de Monaco (Monte Carlo)
- 4 juin – GP d’Espagne (Catalogne)
- 18 juin – GP du Canada (Montréal)
- 2 juillet – GP d’Autriche (Spielberg)
- 9 juillet - GP de Grande-Bretagne (Silverstone)
- 23 juillet – GP de Hongrie (Budapest)
- 30 juillet - GP de Belgique (Spa)
- 27 août - GP des Pays-Bas (Zandvoort)
- 3 septembre - GP d'Italie (Monza)
- 17 septembre – GP de Singapour (Marina Bay)
- 24 septembre – GP du Japon (Suzuka)
- 8 octobre – GP du Qatar (Losail)
- 22 octobre – GP des États-Unis (Austin)
- 29 octobre - GP du Mexique (Mexico)
- 5 novembre - GP du Brésil (São Paulo)
- 18 novembre – GP de Las Vegas
- 26 novembre – GP d’Abou Dhabi (Yas Marina)
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Comment fonctionne un week-end de course ?
Tout dépend de quel week-end vous parlez, puisqu'il en existe deux sortes : les week-ends classiques, et les week-ends avec des courses sprint.
Pour ce qui est des premiers, rien de nouveau sous le soleil : les pilotes ont tout d'abord trois séances d'essais de 60 minutes avant les qualifications avec les 20 voitures. À la fin d'une première séance de 18 minutes, les cinq voitures les plus lentes sont éliminées des qualifications et partiront entre la 20ème et la 16ème place sur la grille.
Puis, cinq autres voitures sont éliminées après une autre session de 15 minutes, avant qu'une session de 12 minutes finale ne permettent d'établir l'ordre des 10 premiers partants. L'objectif ? La pole position, bien évidemment.
La course du dimanche, ensuite, se déroule toujours sur 305 km (bouclés en autant de tours qu'il en faut en fonction des circuits) et les points au classement général du championnat du monde sont alloués de façon dégressive de la 1ère à la 10ème place. Le vainqueur reçoit 25 points, et un point supplémentaire est attribué au pilote qui réalise le tour le plus rapide de la course (s'il termine dans les 10 premiers).
Le format des week-ends avec des courses sprint, quant à lui, est calqué sur le même modèle, à ceci près que deux séances de qualifications (et non pas trois) sont organisées pour déterminer la grille d'une brève course de 100 km la veille du Grand Prix. Les positions des pilotes à l'issue de cet apéritif seront les leurs sur la grille le lendemain. Et là, aussi, des points sont alloués aux 10 premiers (de 8 à 1). C'est simple, non ?
Notez d'ailleurs que 6 courses sprint (Azerbaïdjan, Autriche, Belgique, Quatar, États-Unis et Brésil) seront organisées en 2023, un record depuis l'entrée en vigueur du concept en 2021.
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Qu'est-ce qui change pour les voitures en 2023 ?
Pas grand chose, encore une fois, par rapport aux changements initiés entre 2021 et 2022. Cette année, les modifications sont plus subtiles et centrées sur la sécurité.
Problèmes de marsouinage oblige en 2022 (des sortes de rebonds générés par le flux d'air sous la voiture), les fonds plats des monoplace sont ainsi été surélevés de 15 mm cette année, et certains capteurs obligatoires ont été ajoutés pour mesurer l'ampleur de ces rebonds.
L'arceau de sécurité (l'anneau semi-circulaire au-dessus de la tête des pilotes) a lui été renforcé après un accident auquel Zhou Guanyu a miraculeusement survécu lors du Grand Prix de Grande-Bretagne, tandis que les rétroviseurs ont été agrandis pour une plus grande visibilité sur ces voitures plus basses que les années précédentes.
Quand la RB19 d'Oracle Red Bull Racing se dévoile...
Oracle Red Bull Racing lance sa saison 2023
De retour aux États-Unis, l'écurie sera la première à dévoiler sa nouvelle monoplace pour la saison 2023.
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Un point sur les transferts
Quatre des dix équipes (Alfa Romeo, Mercedes, Ferrari et, bien sûr, Oracle Red Bull Racing) ont conservé les mêmes duos de pilotes que l'an dernier. Et trois des six autres équipes accueillent des rookies. McLaren a ainsi engagé l'ancien champion de F2 et de F3 Oscar Piastri pour remplacer son compatriote Daniel Ricciardo - qui est depuis devenu pilote de réserve de Red Bull - en tant que coéquipier de Lando Norris.
Chez Williams, Logan Sargean débarque de F2 pour épauler Alex Albon. Le Floridien de 21 ans devient ainsi le premier pilote Américain engagé à plein temps depuis Scott Speed il y a 16 ans.
L'autre 'rookie' - notez les guillemets - est De Vries, qui a marqué des points lors d'une apparition à Monza au volant d'une Williams pour remplacer Albon, malade.
Par ailleurs, Fernando Alonso passe d'Alpine à Aston Martin pour remplacer l'immense retraité Vettel, Pierre Gasly quitte AlphaTauri pour prendre son ancien baquet et Nico Hulkenberg découvre sa sixième écurie chez Haas aux côtés de Kevin Magnussen.
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Qu'a-t-on appris des tests de pré-saison ?
Disons pas grand chose, puisqu'il ne faut pas prendre les déclarations de pré-saison pour argent comptant. Les meilleures écuries ont tout intérêt à cacher leur jeu, les autres visent des temps au tour qui ne veulent pas dire grand chose à ce stade mais peuvent attirer un sponsor et les teams ne disposent, après tout, que de trois petits jours avec une seule voiture pour deux pilotes...
Ce que nous savons, c'est que la toute nouvelle RB19 de Red Bull a été rapide et fiable tout au long du test, et que Max "La Menace" Verstappen était "très satisfait" et "se sentait à l'aise" après 204 tours sur deux jours.
Par ailleurs, les Ferrari ont l'air en forme - en particulier sur les lignes droites - tandis que Mercedes semble maîtriser son marsouinage cette année. Aston Martin, de son côté, a subi un gros coup dur avec la blessure au poignet de Lance Stroll lors d'un accident de vélo récemment.
Bref, la vérité, tant espérée par certains et tant redoutée par d'autres, n'éclatera qu'à Bahreïn le 5 mars. Heureusement, c'est (presque) demain.
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