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Maillot vert Tour de France : palmarès, points et légendes
Tout le monde sait à quoi correspond le maillot jaune du Tour de France. Mais le maillot vert, lui, est bien plus méconnu. Découvrez son rôle et les plus grands champions qui l’ont porté.
Avant de voir Primož Roglič et l’équipe Red Bull - BORA - hansgrohe défiler sur les routes du Tour de France, on fait le point sur un maillot dont on entend généralement moins parler, mais qui est tout aussi mythique : le maillot vert.
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Qu’est-ce que le maillot vert du Tour de France ?
Signification et symbolique du maillot vert
Le maillot vert a été créé en 1953, pour les 50 ans de la grande boucle. Sponsorisé au départ, le maillot vert nous vient de À la Belle Jardinière, une marque de confection de vêtements créée en 1824 (oui, ça remonte un peu). Mais alors, pourquoi la couleur verte ? C’était tout simplement le ton le plus souvent utilisé par l’entreprise dans ses publicités.
Le maillot vert a un but bien précis : créer un classement annexe, qui ne se joue pas au temps, mais aux points, il vient récompenser le coureur le plus régulièrement bien placé. Des points sont donc distribués en fonction de l’ordre d’arrivée en fin d’étape, mais aussi au cours de sprints intermédiaires pendant celle-ci. Comme plus de points sont en jeu sur les étapes de plaine, le maillot vert est une compétition qui favorise les sprinteurs, mais pas uniquement, il faut être extrêmement complet.
Différence avec les autres maillots distinctifs
La question des différents maillots du Tour de France a été abordée dans cet article, mais pour le résumer rapidement :
- Le maillot jaune est porté par le leader du classement général au temps
- Le maillot à pois est porté par le leader du classement en montagne
- Le maillot blanc est porté par le leader au temps de 25 ans et moins
L’histoire du maillot vert depuis sa création en 1953
Wout van Aert sur les routes du Tour
© Kristof Ramon/Red Bull Content Pool
Dès son introduction en 1953, en plus de créer un classement annexe grâce à la distribution de points en fin de course, les organisateurs du Tour mettent en place des sprints intermédiaires pour pousser les coureurs visant ce fait d’armes à se montrer agressifs à plusieurs moments de chaque étape. De 1953 à 1958, les points étaient additionnés en comptant les places, et celui qui en comptabilisait le moins l’emportait. Plus tard, entre 1966 et 1989, un nouveau classement a été mis en place, portant uniquement sur les sprints intermédiaires. Depuis 2011, il n’existe qu’un sprint intermédiaire par étape (contre 3 à l’époque) au cours duquel les 15 premiers arrivants reçoivent des points.
Fait amusant : le maillot vert ne l’a pas toujours été ! En 1968, avec la signature d’un partenariat avec la marque de soda SIC, le leader du classement aux points a été vêtu de rouge. Heureusement, cela n’a duré qu’un an. Au fil des années, il a été sponsorisé par de nombreux annonceurs, mais aujourd’hui, c’est Skoda qui est le partenaire officiel du maillot vert.
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Système de points et attribution du maillot vert
Comment fonctionne le classement par points
Attention, on rentre dans le vif du sujet, et contrairement au maillot jaune qui repose sur une simple addition des temps à chaque étape, pour le maillot vert, c’est un peu plus compliqué. Le classement par points suit un barème particulier qui a évolué au fil des années, à chaque fin d’étape, on additionne les points collectés par les coureurs. Ils sont déterminés par leur position à l’arrivée et lors du sprint intermédiaire. Sur les étapes dites de plat, les cyclistes décrochent plus de points. C’est pour cette raison que cette compétition est destinée en premier lieu au sprinteur, mais il faut tout de même être assez complet pour ne pas être trop à la traîne sur parcours accidenté ou en montagne.
Points attribués lors des sprints intermédiaires
Le maillot vert charge
© Kristof Ramon/Red Bull Content Pool
Lors du sprint intermédiaire, quel que soit le type d’étape, voici la répartition des points :
- 1er : 20
- 2e : 17
- 3e : 15
- 4e : 13
- 5e : 11
- 6e : 10
- 7e : 9
- 8e : 8
- 9e : 7
- 10e : 6
- 11e : 5
- 12e : 4
- 13e : 3
- 14e : 2
- 15e : 1
Points attribués à l’arrivée des étapes
Type d'étape et position
1er
2e
3e
4e
5e
6e
7e
8e
9e
10e
11e
12e
13e
14e
15e
Plat
50
30
20
18
16
14
12
10
8
7
6
5
4
3
2
Accidenté
30
25
22
19
17
15
13
11
9
7
6
5
4
3
2
Montagne
20
17
15
13
11
10
9
8
7
6
5
4
3
2
1
Contre-la-montre
20
17
15
13
11
10
9
8
7
6
5
4
3
2
1
Évolution du système de points au fil des années
Pour favoriser les sprinteurs en octroyant plus de points sur les étapes avec relativement peu de dénivelé, le barème a évolué à plusieurs reprises, notamment de 1990 à 2010, puis de 2011 à 2014. Depuis 2015, il n’a pas bougé.
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Palmarès du maillot vert : les plus grands champions
Peter Sagan : le recordman avec 7 maillots verts
Il est impossible d’évoquer le maillot vert sur le Tour de France sans parler de Peter Sagan. Le Slovaque, avec son style inimitable, était un coureur extrêmement complet. Il avait aussi un don pour les punchlines bien senties. Au début de sa carrière, il était considéré par beaucoup comme “le petit fils d’Eddy Merckx”, ce à quoi il répond : “Je ne veux pas être le second Eddy Merckx, mais le premier Peter Sagan”. Véritable rockstar dans le monde du vélo, il a marqué son époque, d’abord par des résultats monstrueux (il remporte le maillot vert en 2014 et 2015 sans gagner la moindre étape), mais aussi grâce à des célébrations iconiques : wheelie à une main, imitation de Forrest Gump, de Hulk… difficile de rester indifférent devant les exploits du triple champion du monde sur route. Et puisqu’il est ici question du maillot vert, de 2012 à 2019, la tenue ne lui a échappé qu’une seule fois, en 2017. Il est donc, devant Erik Zabel (6), le recordman du maillot vert.
Les légendes françaises du maillot vert
Le maillot vert n’a peut-être été remporté que par 5 Français, mais ceux qui ont réussi cet exploit ont fait date ! Entre 1957 et 1961, Jean Forestier et André Darrigade se sont échangé la tunique à deux reprises. L’un a remporté le Paris-Roubaix et le Tour des Flandres, et l’autre est considéré comme l’un des meilleurs sprinteurs de tous les temps, ça vous place les deux hommes.
En 1979, c’est bien évidemment Bernard Hinault qui vient inscrire son nom au palmarès du maillot vert (en le cumulant avec le jaune). Il est d’ailleurs considéré comme le dernier non sprinteur à avoir remporté la compétition.
Le dernier Français en date à avoir porté le maillot sur les Champs Elysées, vous en avez déjà probablement entendu parler : c’est Laurent Jalabert. Complet, avec un palmarès long comme le bras (Tour d’Espagne, Tour de Catalogne, Tour du Pays basque, Tour de Lombardie, Milan-San Remo, Paris-Nice), il a débuté sa carrière en tant que sprinteur, avec en point d’orgue donc ce maillot vert sur le Tour de France 1992. Par la suite, il a fait parler sa polyvalence, et a même terminé en quatrième position sur la grande boucle 1995, accompagné d’un nouveau maillot vert. Quelques années plus tard, par deux fois, c’est avec le maillot à pois qu’il débarque sur les Champs Elysées.
Palmarès complet du maillot vert (1953-2024)
Découvrez la liste complète des lauréats du maillot vert sur le Tour de France :
- 1953 : Fritz Schaer
- 1954 : Ferdi Kübler
- 1955 : Stan Ockers
- 1956 : Stan Ockers
- 1957 : Jean Forestier
- 1958 : Jean Graczyk
- 1959 : André Darrigade
- 1960 : Jean Graczyk
- 1961 : André Darrigade
- 1962 : Rudi Altig
- 1963 : Rik Van Looy
- 1964 : Jan Janssen
- 1965 : Jan Janssen
- 1966 : Willy Planckaert
- 1967 : Jan Janssen
- 1968 : Franco Bitossi
- 1969 : Eddy Merckx
- 1970 : Walter Godefroot
- 1971 : Eddy Merckx
- 1972 : Eddy Merckx
- 1973 : Herman Van Springel
- 1974 : Patrick Sercu
- 1975 : Rik Van Linden
- 1976 : Freddy Maertens
- 1977 : Jacques Esclassan
- 1978 : Freddy Maertens
- 1979 : Bernard Hinault
- 1980 : Rudy Pevenage
- 1981 : Freddy Maertens
- 1982 : Sean Kelly
- 1983 : Sean Kelly
- 1984 : Frank Hoste
- 1985 : Sean Kelly
- 1986 : Eric Vanderaerden
- 1987 : Jean-Paul Van Poppel
- 1988 : Eddy Planckaert
- 1989 : Sean Kelly
- 1990 : Olaf Ludwig
- 1991 : Djamolidine Abdoujaparov
- 1992 : Laurent Jalabert
- 1993 : Djamolidine Abdoujaparov
- 1994 : Djamolidine Abdoujaparov
- 1995 : Laurent Jalabert
- 1996 : Erik Zabel
- 1997 : Erik Zabel
- 1998 : Erik Zabel
- 1999 : Erik Zabel
- 2000 : Erik Zabel
- 2001 : Erik Zabel
- 2002 : Robbie McEwen
- 2003 : Baden Cooke
- 2004 : Robbie McEwen
- 2005 : Thor Hushovd
- 2006 : Robbie McEwen
- 2007 : Tom Boonen
- 2008 : Oscar Freire
- 2009 : Thor Hushovd
- 2010 : Alessandro Petacchi
- 2011 : Mark Cavendish
- 2012 : Peter Sagan
- 2013 : Peter Sagan
- 2014 : Peter Sagan
- 2015 : Peter Sagan
- 2016 : Peter Sagan
- 2017 : Michael Matthews
- 2018 : Peter Sagan
- 2019 : Peter Sagan
- 2020 : Sam Bennett
- 2021 : Mark Cavendish
- 2022 : Wout Van Aert
- 2023 : Jasper Philipsen
- 2024 : Biniam Girmay
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Récompenses et primes du maillot vert
Prime journalière pour le port du maillot vert
Comme pour le maillot blanc ou le maillot à pois, le coureur qui arbore le maillot vert touche 300 euros par jour.
Dotation pour le vainqueur final du classement par points
À l'arrivée sur les Champs Elysées, l’athlète qui termine premier du classement des points touche une prime de 25 000 euros. Là aussi, il s’agit du même montant que pour le maillot à pois.
Qui succèdera à Biniam Girmay ? Est-ce que Red Bull - BORA - hansgrohe tentera de viser ce prix tant convoité ? Premier élément de réponse le 5 juillet avec le Grand Départ à Lille.
