Stockcar
NASCAR : découvrez les voitures de cette discipline mythique !
Quelle vitesse peut atteindre une voiture en NASCAR ? Où voir une course en France ? Découvrez toutes les informations sur un sport auto à part.
Il y a de cela quelques mois, le Red Bull Motormania remettait le circuit de Nevers Magny-Cours sur le devant de la scène. Au programme, on pouvait voir Isack Hadjar, Sébastien Loeb, Dani Pedrosa et nombre d’autres légendes en piste. Plus que des noms, ce festival dédié au motorsport était aussi l’occasion de voir des véhicules mythiques, de près et en action. Aujourd’hui, on se penche sur voitures d’une discipline relativement méconnue (et délaissée) sur le Vieux Continent : celles de la NASCAR.
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Qu'est-ce qu'une voiture NASCAR ?
Même si beaucoup de personnes ont tendance à dire “le NASCAR”, ce sigle désigne la National Association for Stock Car Auto Racing, et il est donc féminin. Comme son nom l’indique, les véhicules qui participent aux courses sont des “stock cars”, des voitures produites en masse et, originellement, disponibles à l’achat pour le commun des mortels.
En plus de leur disponibilité, les bolides (car oui, il s’agit bel et bien de bolides) que l’on peut voir à Daytona sont hautement modifiés et atteignent des vitesses folles. Par souci d’équité, lorsque la discipline s’est développée, il a été décidé que chaque pièce utilisée devrait, elle aussi, être aisément accessible à la vente.
Assez simplement, une “stock car” désigne une voiture qui est en stock, et qui n’est pas, en tout cas au départ, développée pour être un véhicule dédié à la course.
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Historique et évolution des voitures NASCAR
Les débuts des stock-cars aux États-Unis
Étonnamment, si on remonte aux origines, on doit la NASCAR à… la prohibition américaine. De 1920 à 1933, aux États-Unis, la vente d’alcool (tout comme sa production) était strictement interdite par le 21e amendement de la Constitution. Ce phénomène a donné naissance à de nombreux bars clandestins et autres activités criminelles, et notamment la confection d’alcool maison, communément appelé “moonshine”.
Pour distribuer cette boisson, les contrebandiers devaient échapper aux forces de l’ordre. Pour cela, ils ont souvent eu recours au tuning, mais sans modifier l’aspect extérieur. Quoi de mieux, pour surprendre des policiers en faction, qu’un véhicule qui semble lambda, mais peut atteindre des vitesses folles en un temps record ? Vous l’aurez compris, c’est cette pratique qui a peu à peu donné naissance à la NASCAR.
À force de défis entre pilotes, cet ancêtre du go-fast s’est transformé en une véritable discipline et, en 1948, les premières règles régulant les compétitions ont été mises sur papier.
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Les caractéristiques spécifiques des voitures NASCAR
Les voitures Next Gen en NASCAR
© Daylon Barr/Red Bull Content Pool
Motorisation et puissance
Aujourd’hui, les voitures de NASCAR sont équipées de V8 de 6 litres placés à l’avant. Ils développent environ 850 chevaux. Sur les circuits les plus rapides comme Daytona ou Talladega, les véhicules peuvent atteindre les 320 km/h. On n’est pas au niveau du record de Juan Pablo Montoya en Formule 1, mais pour des stock cars, c’est tout bonnement monstrueux.
Châssis
Malgré leur filiation d’usine, les voitures actuelles possèdent des châssis bien spécifiques, équipés notamment d’une cage en acier qui a pour but de protéger le pilote en cas d’accident. L’habitacle est bardé de nombreux tubes, eux aussi en acier, qui viennent encore renforcer la sécurité.
Sécurité et innovations technologiques
Au fil des années, la régulation est devenue de plus en plus stricte pour assurer une meilleure sécurité. La vitesse, c’est bien, mais pas à n’importe quel prix. Le HANS (Head And Neck Support) qui enveloppe le haut du corps du pilote a été implémenté en 2001 pour protéger la tête des athlètes. De même, des sièges enveloppants, des casques en matériaux composites qui absorbent mieux l’énergie ou des combinaisons ignifugées ont été introduits.
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Comment fonctionne le moteur d’une voiture NASCAR ?
Puissance et spécificités mécaniques
On l’a dit, les moteurs des voitures de NASCAR sont des V8 (atmosphérique à poussoirs), mais cela ne les empêche pas d’être bien particuliers. Pour résumer : ils sont à mi-chemin entre architecture ancienne et technologie de pointe.
Petit à petit, leur fonctionnement a été peaufiné au possible pour les pousser dans leurs moindres retranchements. Sans turbo ou compresseur, ils sont capables d’atteindre les 9 000 tr/min et peuvent fonctionner à plein régime pendant de longues heures malgré les chocs et les vibrations. Alors qu’une course de Formule 1 est standardisée autour des 305 kilomètres, celles de NASCAR peuvent atteindre les 800 kilomètres. Comme il y a, en plus, très peu de virages, les pilotes freinent très peu, et leurs engins doivent être capables de tenir bon jusqu’à la ligne d’arrivée.
Carburant et consommation
Depuis 2011, la NASCAR utilise exclusivement du Sunoco Green E15, un carburant contenant 15% d’éthanol et 85% d’essence. Pour un maximum d’équité, chaque véhicule boit la même potion magique, et les 15% d’éthanol permettent un impact (relativement) moindre sur l’environnement.
Entretien des moteurs
Étant soumis à des conditions extrêmement dures, les moteurs sont fréquemment entièrement démontés avant d’être reconstruits. Durant le processus, les équipes viennent vérifier l’intégrité de chacune des pièces. En cas de fissure, elles sont remplacées.
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Les modèles emblématiques de voitures NASCAR
Chevrolet Camaro ZL1
Chaque circuit a son inclinaison
© Daylon Barr/Red Bull Content Pool
Depuis 2022, la NASCAR emploie le terme “Next Gen” pour désigner la génération de voitures actuelles. Au sein de celle-ci, aucun véhicule n’arrive à la hauteur de la Chevrolet Camaro ZL1. C’est la voiture que pilote Shane Van Gisbergen, et c’est aussi celle qui détenait le record de victoires depuis 2022 en janvier dernier avec 71.
Ford Mustang NASCAR
On pouvait difficilement se lancer dans une liste de véhicules emblématiques en NASCAR sans parler de Ford. Le constructeur américain est une référence en la matière, et sa Ford Mustang ne fait pas exception à la règle. On aurait pu parler de la Lincoln, de la Thunderbird ou de la Torino, mais on a opté pour la petite dernière qui a rejoint la catégorie en 2019.
Toyota Camry NASCAR
Si la Camry a réussi à s’imposer dans cette section, c’est tout simplement parce qu’elle a fait la même chose en NASCAR. Dans un univers très américain, la marque japonaise a su s’intégrer, signant au passage de très bons résultats. En plus, à l’origine, la Toyota Camry est une berline aux antipodes des muscle cars cités précédemment.
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Quelle vitesse peut atteindre une voiture en NASCAR ?
Le record de vitesse ultime en NASCAR a été établi en 1987 pendant les qualifications à Talladega. Au volant de sa Ford Thunderbird, il a atteint les 342 km/h.
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Les particularités des courses NASCAR
Toutes les courses n'ont pas lieu sur des ovales
© Daylon Barr/Red Bull Content Pool
Formats et séries principales (Cup Series, Xfinity Series, Truck Series)
Comme la Formule 1 par rapport à la F3, la Cup Series représente le gratin de la discipline. Avant cela, les pilotes font leurs classes en Truck Series, puis en Xfinity Series et, s’ils ont le talent nécessaire, ils atteignent la Cup Series.
En NASCAR Cup Series, les pilotes s’affrontent sur 36 courses en moyenne par saison, majoritairement sur des ovales.
Pour les Xfinity Series, les athlètes s’installent dans des véhicules plus anciens que ceux de la Next Gen, et ils participent à 33 courses.
Comme son nom l’indique, les Truck Series mettent en scène des pick-up spécialisés comme la Chevy Silverado au cours de 23 courses. C’est plus court, mais aussi plus intense (et spectaculaire).
Circuits emblématiques
Si l’on devait ne choisir que 3 circuits à mettre en avant, il s’agirait du Daytona 500, du Talladega Superspeedway et du Charlotte Motor Speedway.
Daytona 500, à l’image du Grand Prix de Monaco ou des 24 Heures du Mans, c’est la course mythique de la discipline. Elle ouvre toujours la saison, et même si la remporter n’est pas forcément synonyme de titre, y terminer 1er marque une carrière, parfois plus qu’une victoire au championnat. Du fait de ses pelotons regroupés, il y a énormément d’aspiration, et il peut tout s’y passer.
Shane Van Gisbergen en tête à Daytona Beach
© Daylon Barr/Red Bull Content Pool
Pour sa part, Talladega marque surtout par ses mensurations (4,28 miles) et l’inclinaison de son circuit (33 degrés). De plus, c’est l’un des circuits les plus rapides de la saison, et étant donné que les voitures peuvent être à 4 sur la même ligne, comme à Daytona, on parle régulièrement de “Big One”, des accidents massifs qui poussent une quinzaine de pilotes à l’abandon. Hyper spectaculaire, vitesse folle malgré des restrictions, c’est un événement à part.
De son côté le Charlotte Motor Speedway a deux arguments qui jouent en sa faveur :
Premièrement, la Caroline du Nord est là où résident la plupart des équipes, et d’où sont également issus bon nombre de pilotes. C’est aussi là que se trouve le NASCAR Hall of Fame. De plus, la course qui y a lieu est longue de 600 miles, c’est la plus longue de la saison. Elle se déroule de jour comme de nuit, et a donc une ambiance bien à elle.
Système de points et Championnat NASCAR
Il est temps de vous installer dans votre châssis tubulaire en acier, le système de points en NASCAR est bien plus complexe qu’en Formule 1 ou en WRC.
La saison est divisée en 2 phases : la saison régulière (26 courses) et les Playoffs (10 courses). Les 16 pilotes les mieux classés sont qualifiés pour les Playoffs.
Lors de chaque course, les pilotes gagnent entre 40 et 1 points (40 pour le premier, 35 pour le second et ainsi de suite jusqu’à la 40e place) en fonction de leur classement au drapeau à damier. En plus de cela, ils récoltent des points au cours des “stages” de la course (il y en a deux). Si vous êtes en tête à la fin du premier “stage”, vous gagnez 10 points bonus. Au total, une course parfaite peut donc vous octroyer 60 points.
En plus (c’était beaucoup trop simple), en cours de saison, les pilotes gagnent des points spécifiques pour les Playoffs en remportant des “stages”.
Lors des Playoffs, la liste des pilotes restant dispute 3 courses. Après cela, les 4 derniers sont éliminés, et ainsi de suite jusqu’à la finale. Celle-ci se joue en une course, et à ce moment-là, le classement ne compte plus : le premier qui passe la ligne est champion.
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Où voir une course NASCAR en France ?
Si le Red Bull Motormania n’a pas comblé vos envies en matière de sports auto, la NASCAR Euro Series passe régulièrement dans l’Hexagone, et plus particulièrement au circuit Paul Ricard (Le Castellet), à Nogaro, ou encore à Dijon-Prenois.
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Pourquoi les voitures NASCAR fascinent encore aujourd’hui ?
Malgré toutes ses spécificités, la NASCAR et les bolides qu’elle met en lumière parviennent toujours à rassembler les foules grâce au spectacle qu’elle propose. Au-delà de la simple puissance, entre pilotes de talent, dépassements fous, modèles iconiques et rugissement continu des moteurs, la discipline a de sérieux arguments. Assez pour vous convaincre de prendre un billet d’avion pour Charlotte et voir Shane Van Gisbergen en action ? On vous laisse en juger.
FAQ
Pourquoi les voitures NASCAR ont-elles été utilisées dans des courses comme les 24 Heures du Mans ?
Des voitures de NASCAR se sont invitées sur le circuit des 24 Heures du Mans pour former un pont entre deux disciplines mythiques. Il ne s’agissait pas vraiment de tenter de l’emporter, mais plutôt de montrer que les monstres que l’on peut voir à Daytona pouvaient survivre dans la Sarthe.