Fitness
Quand vous descendez pour la première fois les marches de l’échelle qui vous emmène dans le bassin d’une piscine, un autre monde qui s’ouvre à vous. Un monde avec ses propres codes et ses règles sociales (bien souvent non-écrites.) Vous ne respirez plus de la même façon, vous agissez différemment et vous pouvez même changer de personnalité une fois dans l’eau.
Pour ceux qui débarquent dans ce nouvel univers, le changement peut être brutal.
Voici les petits problèmes auxquels les débutants sont souvent confrontés et nos suggestions pour mieux les surmonter.
1. Où dois-je mettre mes pieds dans la cabine ?
Le sol de la cabine est mouillé. Certaines zones plus que d’autres et en prime, il n’y a pas de banc pour y poser vos affaires. Seul un petit porte-manteau attaché derrière la porte va vous sauver la mise. Mais il va falloir se changer debout, comme un maître yogi.
Les problèmes commencent une fois que vous avez enlevé votre première chaussure. Comment laisser le pied nu au sec, tout en enlevant la deuxième chaussure ? C’est souvent à ce moment-là que l’on s’étale dans la cabine, en voulant absolument rester les pieds au sec. Ou qu’une chaussette finit inévitablement dans une flaque d’eau…
Conseil pratique : si la piscine fournit des serviettes, prenez-en une et mettez là au sol. Si ce n’est pas le cas, mettez-en une en plus dans votre sac ou amenez avec vous un petit tapis. C’est toute votre vie dans la cabine qui s’en retrouvera bonifiée.
2. Ne tombez pas quand vous allez au bassin
Bravo, vous avez réussi à vous changer sans (trop) vous mouiller les pieds. Vous voici indemne de l’autre côté et prêt à nager. Mais ne criez pas victoire trop tôt. La possibilité de s’étaler au sol à pieds nus sur ce carrelage glissant n’est pas à négliger. Et plus vous vous approchez des bassins, plus le chemin qui y mène devient mouillé. Tomber devant tous ces inconnus en maillot de bain n’est définitivement pas la meilleure des idées.
Conseil pratique : prenez votre temps. Tout simplement. Si des panneaux "interdiction de courir" ont été placés un peu partout, ce n’est pas pour rien.
3. Quelle ligne d’eau dois-je choisir ?
Arrivé devant le bassin, vous observez discrètement les allers et venues des nageurs. La plus lente ligne d’eau est envahie d’enfants et de parents. Optimiste que vous êtes, vous pensez donc opter pour la plus rapide. Mais c’est là qu’un hors bord aux gros bras vous dépasse en pleine tentative de record du monde du 50 mètres nage libre. Le risque d’être coulé net par cette torpille est trop grand. Mieux vaut opter pour la ligne d’eau du milieu.
Conseil pratique : détendez-vous. Commencez par les lignes d’eau les plus lentes. Échauffez-vous tranquillement et trouvez votre vitesse de croisière. N'oubliez pas que vous n'êtes pas ici pour essayer de suivre le meilleur nageur de la piscine. Ce n’est pas votre ego, mais votre rythme moyen qui va décider de la ligne d’eau dans laquelle vous vous placerez.
4. OK, c’est parti pour la course
C’est bon, vous nagez, prenez du bon temps et appréciez enfin d’enchaîner tranquillement les longueurs. Problème, un autre nageur se cale dans votre ligne d’eau à votre hauteur. Inutile de le nier, vous savez que la course commence. Sans même l’avoir cherché, vous vous retrouvez dans une sorte de duel aquatique avec cet inconnu venu se mesurer à vous. D’ailleurs, il vous attend à la fin d’une longueur pour partir en même temps que vous… Il va falloir être fort et ne rien lâcher, c’est la course qui est lancée.
Conseil pratique : aucun. C’est une confrontation, et à ce titre, un seule chose s’impose : la victoire !
Faire quelques longueurs, c’est bien, mais en faire pendant au moins 24 heures en un mois, c’est mieux. Si vous vous en sentez capable, n’hésitez pas à vous inscrire à Red Bull Chrono Challenge, qui vous invite à réaliser ce défi sur Strava du 21 juin au 20 juillet 2022. Une expérience Red Bull unique est à la clé, et c’est par ici que ça se passe !
5. La course, même à distance
Vous voici dans la ligne d’eau la plus lente. Vous êtes concentré sur votre mouvement de crawl jusqu’à ce que votre meilleur ennemi déboule sur la ligne d’eau suivante. On se calme et on laisse filer l’importunité ? Impossible, vous accélérez doucement le rythme pour vous mettre à sa hauteur et garder la cadence. Impassible, vos poumons sont prêts à exploser, mais vous n’en montrez rien. Ce n’est pas malin, ça n’apporte rien, mais c’est le jeu. Même à trois mètres d’écart. Et là aussi, il faut gagner la course.
Conseil pratique : affronter quelqu’un qui n’est pas sur la même ligne d’eau que vous peut représenter un bel objectif. Fixez-vous sur un nageur plus rapide. Les progrès ne devraient pas tarder.
6. Il me rattrape
Votre ennemi a quitté les lieux. À vous la ligne d’eau du milieu. Rien qu’à vous. Oui, mais ce paradis ne dure jamais longtemps. Voici qu’un autre squale vous mordille les doigts de pieds. Il vous hume, vous suit à la trace, quelques centimètres derrière vous. Problème, vous avez déjà tout donné quelques minutes plus tôt pour remporter une première victoire et il ne vous reste plus grand-chose dans le slip. Faut-il tenir coûte que coûte en tête ou changer de ligne et laisser ce nouvel adversaire remporter la partie ?
Conseil pratique : une fois que vous terminez une longueur, faites une petite pause. Prenez votre temps et laissez passer ceux qui sont plus rapides que vous. L’expérience n’en sera que plus agréable et vous pourrez alors à nouveau nager à votre rythme sans avoir le sentiment d’être poursuivi par une meute. Et si vous êtes en permanence rattrapé par d’autres, optez tout simplement pour une ligne d’eau plus lente.
7. Le nageur devant est trop lent
Changement de rôle. Vous voici désormais dans la peau du chasseur. C’est vous qui lorgnez sur un nouveau territoire. Problème, la ligne d’eau est obstruée par un nageur plus lent. Il va falloir le dépasser sans pour autant avoir la garantie que vous le sèmerez une fois passé devant. Que faire ?
Conseil pratique : si votre patience atteint ses limites, pourquoi ne pas toucher brièvement les orteils du nageur de devant pour signaler votre présence. Ou regarder si une ligne d’eau plus rapide n’est pas libre. Quoi qu’il arrive, il faudra le signaler au nageur une fois la longueur terminée pour que celui-ci soit mis au courant que vous êtes plus rapide.
8. Je suis épuisé…
... et je n’ai fait que quatre longueurs. Comment les autres parviennent-ils à enchaîner ainsi les longueurs sans même faire une pause ? Pourquoi est-ce si difficile dans l’eau alors que je peux tenir bien plus longtemps sur des efforts plus intenses à la salle ?
Conseil pratique : nagez à votre rythme. Si vous tentez d’améliorer votre record personnel cinq minutes après être entré dans l’eau, vous ne tiendrez logiquement pas très longtemps. Allez-y étape par étape et n’ayez pas peur de faire des pauses dans ou hors de la piscine.
9. Mince, je me suis perdu dans mon comptage
Vous aviez prévu de vous arrêter après la 30ème longueur. Vous êtes désormais à la 17ème longueur. À moins que ce ne soit la 28ème ? Mais vous avez peut-être dépassé la 30ème depuis longtemps et attaquz peut être la 37ème ? Bref, vous êtes perdu et vous enchaînez les longueurs sans trop savoir depuis combien de temps.
Conseil pratique : certaines personnes sont de véritables comptables dans l’eau. Ils ne sont jamais perdus et savent toujours où ils en sont. Très bien, mais ce n’est pas votre cas. Pourquoi ne pas compter de 10 en 10. Une fois les 10 premières longueurs enchaînées, revenez à zéro et refaite la même deux fois ensuite, pour atteindre les 30 longueurs. Ou vous pouvez également opter pour une période de temps. Plus facile et moins prise de tête.
10. J'ai la dalle
Nager, ça creuse. Mais comment manger ce sandwich que vous avez en tête depuis dix longueurs et qui repose au fond de votre sac dans le vestiaire ? Au bord de la piscine ? Directement dans l’eau ? Et comment le faire à l’abri du regard des surveillants, sachant très bien qu’il est interdit de manger dans la piscine.
Conseil pratique : Le nageur de l’extrême Ross Edgle recommande de se nourrir le matin avant d’aller nager. Les bananes constituent un aliment de base de son régime car elles sont faciles à digérer, ce qui en fait une excellente collation pour la pause-déjeuner. Une canette de Red Bull permet également de maintenir un bon niveau d’énergie.
11. Est-ce que je respire bien?
N’oubliez pas d’expirer une fois que votre tête est sous l’eau. Evidemment, prenez votre respiration quand vous tournez la tête hors de l’eau. Décrit ainsi, l’exercice semble des plus anodins. Mais nombreux sont ceux qui ont fait l’expérience d’une perte de souffle en tentant de le reproduire dans l’eau. Et pourtant, on vous demande juste de respirer.
Conseil pratique : détenteur de plus de huit records du monde, Mark Foster souligne l’importance du travail de respiration dans l’eau et en dehors.
" Si vous n’expirez pas complètement lorsque votre tête est dans l’eau, vous ne pourrez pas respirer à fond lorsque vous sortirez de l’eau" explique-t-il. Lorsque vous tombez dans ce schéma, votre respiration devient brève et saccadée et cela augmente le risque d’accident vasculaire cérébral. "
12. Mon sac sent le chien mouillé
Levé aux aurores pour aller nager, vous venez de terminer votre dernière longueur. Satisfait, vous êtes prêt pour passer une bonne journée au bureau. Mais que faire de vos affaires de bain mouillées et de votre serviette ? Evidemment, vous pouvez emmener le tout avec vous au travail. Mais l’odeur de votre sac ne risque pas d’être des plus agréables en fin de journée…
Conseil pratique : investissez dans une serviette en microfibre (qui sèche rapidement) et dans un sac de bain décent avec un compartiment étanche pour y ranger vos vêtements mouillés. Il en existe de nombreux modèles sur le marché dotés de plusieurs poches pour mieux répartir vos affaires.