Défait l’année dernière par une autre légende, Sébastien Loeb, le Gapençais Sébastien Ogier a donc remis les pendules à l’heure sur ce Rallye Monte-Carlo 2023. Mieux : il a même décidé de prendre un peu d’avance en battant le record de victoires sur le plus mythique des rallyes du championnat. Avec ce neuvième succès, il écrit une nouvelle page d’une saga décidémment folle.
01
Entre gestion et frissons
C’est un fait : le rallye Monte-Carlo doit une partie de son statut hors-normes aux pentes du Col de Turini, section iconique s’il en est. Et c’est d’ailleurs là que Séb Ogier a décidé de marquer la course de son empreinte jeudi dernier, en y prenant la tête pour ne plus la lâcher. Une avance considérablement creusée le vendredi à grands coups de scratches.
Gestionnaire de génie, l’octuple champion de monde s’est ensuite attaché à conserver sa P1 samedi tout en évitant sorties de route et autres crevaisons souvent fatales dans cette course d’élite. Kalle Rovanperä, mort de faim, en a d’ailleurs profité pour fondre sur le leader et lui reprendre notamment près de dix secondes dans la dernière spéciale. L’avance d’Ogier samedi soir ? 16 petites secondes.
02
Le retour du (neuvième) roi
Auteur de deux temps-scratches dimanche (il en aura signé, au final, neuf sur dix-huit), le régional de l’étape a donc frappé un grand coup lors de la fin de rallye pour mieux s’imposer et décrocher un record qui le place désormais à une longueur de Sébastien Loeb, huit fois vainqueur à Monte-Carlo. Parce qu’il était écrit que leur duel serait éternel.
Seulement, à l’image de son ancien coéquipier chez Citroën, Sébastien Ogier a officiellement pris sa retraite en WRC en 2021 et ne participe plus au championnat qu’à temps partiel. C’est aussi pourquoi Kalle Rovanperä tenu à ne rien lâcher sur les pentes monégasques. En s’imposant devant Thierry Neuville (avec plus de 25 secondes d’avance), il démarre en patron la course au général. L’équipage Elfyn Evans/Scott Martin, quant à lui, finit au pied du podium. La faute, entre autres choses, à une crevaison.
L’autre Français Adrien Fourmaux, de retour en WRC-2 cette saison, démarre 2023 en cinquième position du général mais peut se consoler avec une très belle performance sur la dernière spéciale nocturne samedi. Le symbole, on l’espère, du début de sa reconquête.