Musique
Le rap français vit une ère particulièrement riche depuis cinq ans : certifications en pagaille, stades remplis, artistes ultra-populaires… Si la concurrence est rude, le nombre d’auditeurs en constante augmentation permet aux artistes de se faire connaître. Pour pousser ces profils prometteurs à émerger, Red Bull agit comme un levier en organisant une rencontre humaine et artistique entre quatre d’entre eux : Red Bull Spinner.
Présentation
- Pseudo : Robin
- Explication du nom : Real name, no gimmick
- Âge : 22 ans
- Localisation : Il vient de Bordeaux (33) mais s’est installé récemment à Paris (75) pour développer sa carrière
Les débuts
Alors que Red Bull Spinner a majoritairement accueilli des rappeurs dans ses précédents épisodes, Robin est un pur chanteur et un véritable musicien, compositeur et multi-instrumentiste. « J’ai toujours voulu faire de la musique dans ma vie, j’ai commencé tôt, à l’âge de 6 ans, en apprenant la trompette au conservatoire de Bordeaux ». Confiant en ses capacités et son talent, il s’imagine depuis toujours faire carrière : « Depuis que je suis petit, j’ai une certaine vision sur ce que je fais, sur ce que je veux faire. J’ai toujours voulu en faire mon métier, j’ai toujours pensé que ce serait ça qui me ferait vivre ».
Avant son éclosion définitive, il se cherche sur le plan artistique et devient même momentanément rappeur : « De fil en aiguille, j’ai fait du piano, de la guitare, j’ai commencé
à rapper un petit peu… enfin, je rappouillais (rires) ». Cette courte expérience, qui se déroule en 2017-2018, aboutit tout de même sur la publication d’un EP, évidemment indisponible aujourd’hui. Malgré quelques projets en tête, Robin finit par se rendre compte qu’il est fait pour la chanson. « Un jour, je me suis rendu compte que ce que je kiffais faire, c’était chanter, danser. J’avais envie de performer sur scène ! J’avais pas envie de le faire en tant que rappeur mais en tant que chanteur, tout simplement ».
Ses influences
Entre ses performances vocales, la bonne humeur qui se dégage de sa musique et le choix des sonorités, Robin se rapproche d’artistes comme Pharell Williams et Bruno Mars. Il ne nie pas leur influence et ajoute même quelques noms à la liste : Justin Timberlake, Michael Jackson ou encore Justin Bieber. Son répertoire actuel est le fruit de ses préférences d’auditeur mais aussi d’un sens très professionnel de l’écoute : « J’ai toujours écouté beaucoup de musique, dans tous les styles. Aujourd’hui, je considère vraiment que la musique est mon métier, donc mon travail c’est aussi de me renseigner sur ce qui se fait, de tout écouter ».
Il est donc au point sur ses classiques mais reste très attentif à la nouveauté. « Tous les piliers de la soul, du jazz, de la funk, m’ont influencé. J’ai mes propres kiffs, notamment la funk à l’ancienne, mais j’écoute de la musique très actuelle, majoritairement ». Grand fan de rap français, il concède qu’il s’agit du genre musical qu’il écoute le plus, citant des têtes d’affiche actuelles comme SCH, Ninho, Niska, SDM, Booba et Green Montana. L’influence du rap se ressent dans ses textes, avec des schémas de rimes qui n’ont rien à envier à certains lyricistes et une certaine aisance dans le maniement des métaphores.
Son morceau-phare
Quand on propose à Robin de le présenter par le biais de son dernier titre en date, « Où t’es », il n’hésite pas une seconde : « C’est complètement ce morceau que j’aurais choisi ! ». Capté et clippé en une seule prise, en plan séquence, sa performance et celle de ses musiciens est franchement impressionnante. En moins de cinq minutes, Robin nous résume tout ce qu’il sait faire : une voix maîtrisée à la perfection, des notes aiguës extrêmement précises, un solo de trompette et de la présence scénique.
Le freestyle
Toujours très serein, Robin aborde ce freestyle avec l’idée de prendre tout le monde à contrepied : « Je savais que tout le monde allait rapper. J’ai regardé les autres épisodes et je sais que c’est un format rap, je trouvais ça cool de casser le truc. Je l’ai vraiment pris en mode chanteur, c’est justement ça que je trouvais intéressant ». Il est vrai que Robin est le premier à intégrer un solo de trompette au beau milieu de sa performance pour Red Bull Spinner. Malgré tout, il reste attaché aux codes traditionnels du freestyle, avec un texte écrit sur mesure pour l’occasion. Toujours dans cet esprit de freestyle, Robin s’adapte rapidement à la prod très mélodique d’Aki Loe et de Titaï, plutôt en phase avec son univers : « Quand j’ai entendu la prod, une topline qui est arrivée directement. Ça a été assez instinctif, c’est allé très vite ».
La suite
Signé depuis quelques mois chez Warner Music, Robin est en phase de développement et ne cherche pas à se précipiter. Il a récemment été convié à assurer les premières parties de Kendji Girac sur huit dates de sa tournée, un bon moyen de travailler ses performances sur scène en attendant d’être lui-même à l’affiche de ses propres concerts. La sortie du clip « Où t’es » reste sa grosse actualité et une excellente manière de découvrir ce véritable performeur.