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Vitesse moyenne des coureurs du Tour de France : évolutions et records
Avant le départ du Tour de France 2025, on se penche sur l’une des grandes questions de la boucle : à quelle vitesse vont les coureurs ?
On le sait, certains spécialistes des courses par étapes comme Primož Roglič vont vite, très vite. Mais en moyenne, quelle est réellement la vitesse des coureurs du Tour de France ? À quelques jours du Grand Départ à Lille, on se penche sur la question.
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Vitesse moyenne des vainqueurs du Tour de France
Même si le Tour de France a plus de 100 ans (il s’agit cette année de la 112e édition), nous avons la chance d’avoir des données sur la vitesse moyenne des coureurs depuis la toute première édition. Petite information cependant : il se peut qu’à l’époque, certains chiffres ne soient pas d’une précision chirurgicale.
Découvrez la vitesse moyenne en course de chacun des vainqueurs depuis la création du Tour de France.
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Évolution de la vitesse moyenne sur le Tour de France
Matteo Sobrero en plein contre-la-montre
© Kristof Ramon/Red Bull Content Pool
Depuis la première édition du Tour de France, pour des raisons diverses qu’on abordera ci-dessous, la vitesse moyenne des coureurs n’a fait qu’augmenter ou presque. Voici, année après année, la moyenne du vainqueur de chaque édition :
Vitesse moyenne lors des premières éditions :
- 1903 : Maurice Garin - 25,679 km/h
- 1904 : Henri Cornet - 25,265 km/h
- 1905 : Louis Trousselier - 27,107 km/h
- 1906 : René Pottier – 24,463 km/h
- 1907 : Lucien Petit-Breton – 28,470 km/h
- 1908 : Lucien Petit-Breton – 28,740 km/h
- 1909 : François Faber – 28,658 km/h
- 1910 : Octave Lapize – 29,099 km/h
- 1911 : Gustave Garrigou – 27,322 km/h
- 1912 : Odile Defraye – 27,763 km/h
- 1913 : Philippe Thys – 26,715 km/h
- 1014 : Philippe Thys – 26,835 km/h
- 1919 : Firmin Lambot – 24,056 km/h
- 1920 : Philippe Thys – 24,072 km/h
- 1921 : Léon Scieur – 24,724 km/h
- 1922 : Firmin Lambot – 24,196 km/h
- 1923 : Henri Pélissier – 24,233 km/h
- 1924 : Ottavio Bottecchia – 24,250 km/h
- 1925 : Ottavio Bottecchia – 24,820 km/h
- 1926 : Lucien Buysse – 24,273 km/h
- 1927 : Nicolas Frantz – 27,224 km/h
- 1928 : Nicolas Frantz – 28,400 km/h
- 1929 : Maurice De Waele – 28,319 km/h
- 1930 : André Leducq – 28,000 km/h
- 1931 : Antonin Magne – 28,735 km/h
- 1932 : André Leducq – 29,047 km/h
- 1933 : Georges Speicher – 29,818 km/h
- 1934 : Antonin Magne – 30,360 km/h
- 1935 : Romain Maes – 30,650 km/h
- 1936 : Sylvère Maes – 31,108 km/h
- 1937 : Roger Lapébie – 31,768 km/h
- 1938 : Gino Bartali – 31,565 km/h
- 1939 : Sylvère Maes – 31,986 km/h
Vitesse moyenne pendant les années d'après-guerre :
- 1947 : Jean Robic – 31,412 km/h
- 1948 : Gino Bartali – 33,442 km/h
- 1949 : Fausto Coppi – 32,121 km/h
- 1950 : Ferdi Kübler – 32,778 km/h
- 1951 : Hugo Koblet – 32,949 km/h
- 1952 : Fausto Coppi – 32,233 km/h
- 1953 : Louison Bobet – 34,593 km/h
- 1954 : Louison Bobet – 33,229 km/h
- 1955 : Louison Bobet – 34,446 km/h
- 1956 : Roger Walkowiak – 36,268 km/h
- 1957 : Jacques Anquetil – 34,520 km/h
- 1958 : Charly Gaul – 36,919 km/h
- 1959 : Federico Bahamontes – 35,474 km/h
- 1960 : Gastone Nencini – 37,210 km/h
- 1961 : Jacques Anquetil – 36,033 km/h
- 1962 : Jacques Anquetil – 37,317 km/h
- 1963 : Jacques Anquetil – 37,092 km/h
- 1964 : Jacques Anquetil – 35,419 km/h
- 1965 : Felice Gimondi – 35,886 km/h
- 1966 : Lucien Aimar – 36,760 km/h
- 1967 : Roger Pingeon – 34,756 km/h
- 1968 : Jan Janssen – 33,556 km/h
- 1969 : Eddy Merckx – 35,409 km/h
- 1970 : Eddy Merckx – 35,589 km/h
- 1971 : Eddy Merckx – 38,084 km/h
- 1972 : Eddy Merckx – 35,514 km/h
- 1973 : Luis Ocaña – 33,407 km/h
- 1974 : Eddy Merckx – 35,241 km/h
- 1975 : Bernard Thévenet – 34,906 km/h
- 1976 : Lucien Van Impe – 34,518 km/h
- 1977 : Bernard Thévenet – 35,419 km/h
- 1978 : Bernard Hinault – 36,084 km/h
- 1979 : Bernard Hinault – 36,513 km/h
- 1980 : Joop Zoetemelk – 35,144 km/h
- 1981 : Bernard Hinault – 38,960 km/h
- 1982 : Bernard Hinault – 38,059 km/h
- 1983 : Laurent Fignon – 36,230 km/h
- 1984 : Laurent Fignon – 35,882 km/h
- 1985 : Bernard Hinault – 36,232 km/h
- 1986 : Greg LeMond – 37,020 km/h
- 1987 : Stephen Roche – 36,645 km/h
- 1988 : Pedro Delgado – 38,909 km/h
- 1989 : Greg LeMond – 37,487 km/h
- 1990 : Greg LeMond – 38,621 km/h
- 1991 : Miguel Indurain – 38,747 km/h
- 1992 : Miguel Indurain – 39,504 km/h
- 1993 : Miguel Indurain – 38,709 km/h
- 1994 : Miguel Indurain – 38,383 km/h
- 1995 : Miguel Indurain – 39,193 km/h
- 1996 : Bjarne Riis – 39,227 km/h
- 1997 : Jan Ullrich – 39,237 km/h
- 1998 : Marco Pantani – 39,983 km/h
Vitesse moyenne des années 2000 à l'ère moderne :
- 1999 : non attribué
- 2000 : non attribué
- 2001 : non attribué
- 2002 : non attribué
- 2003 : non attribué
- 2004 : non attribué
- 2005 : non attribué
- 2006 : Óscar Pereiro – 40,784 km/h
- 2007 : Alberto Contador – 39,228 km/h
- 2008 : Carlos Sastre – 40,492 km/h
- 2009 : Alberto Contador – 40,315 km/h
- 2010 : Andy Schleck – 39,594 km/h
- 2011 : Cadel Evans – 39,788 km/h
- 2012 : Bradley Wiggins – 39,724 km/h
- 2013 : Christopher Froome – 40,542 km/h
- 2014 : Vincenzo Nibali – 40,452 km/h
- 2015 : Christopher Froome – 39,567 km/h
- 2016 : Christopher Froome – 39,616 km/h
- 2017 : Christopher Froome – 40,996 km/h
- 2018 : Geraint Thomas – 40,234 km/h
- 2019 : Egan Bernal – 40,576 km/h
- 2020 : Tadej Pogačar – 39,894 km/h
- 2021 : Tadej Pogačar – 41,165 km/h
- 2022 : Jonas Vingegaard – 42,068 km/h
- 2023 : Jonas Vingegaard – 41,483 km/h
- 2024 : Tadej Pogačar – 41,765 km/h
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Facteurs influençant la vitesse moyenne
De 25 à 42 kilomètres/heure, la différence est plus que notable. Si on mettait côte-à-côte un Maurice Garin et un Jonas Vingegaard, le premier passerait presque pour un cycliste amateur, alors comment expliquer un tel écart ?
Technologie et matériel
Maurice Garin et son vélo en 1903
© Jules Beau
Vous vous en doutez, les vélos de 1903 et ceux de 2025 ne sont pas faits du même bois. Plus précisément, Maurice Garin était installé sur un cadre en acier, équipé d’un seul rapport, de jantes en bois et d’un guidon qui ressemble à ceux des gravel d’aujourd’hui. Petite précision : à l’époque, on ne changeait pas de vitesse, mais de vélo. Les mécaniciens des entreprises comme Peugeot attendaient patiemment, et courraient pour apporter un second vélo à leur coureur avant une ascension. Autre détail qui peut avoir son importance lors d’une course cycliste : Maurice Garin et ses concurrents n’avaient pas de freins ! Pour ralentir, il fallait pédaler en sens inverse, et la roue libre n'existait pas, impossible donc d’arrêter son effort à moins d’enlever les pieds des pédales.
Aujourd’hui, Jonas Vingegaard et consorts roulent sur des vélos en fibre de carbone qui pèsent (au minimum) 6,8 kilos. En 1903, l’outil de travail de Maurice Garin a été pesé à 15 kilos… pas simple à maîtriser, en côte comme en descente.
Le vélo de l'équipe Red Bull - BORA - hansgrohe pour le Tour de France
© James Startt/Red Bull Content Pool
Au-delà du seul vélo (qui représente déjà une différence majeure), des casques aux combinaisons en passant par les accessoires, tout a été grandement optimisé au fil des années. Légèreté, aérodynamisme, frottements, boissons et barres énergétiques… on est à des années lumières de ce qu’enduraient les coureurs de l’époque. Jusque dans les années 60, les athlètes n’hésitaient par exemple pas à s’arrêter dans les bars situés sur les routes du Tour pour embarquer quelques bouteilles (en verre évidemment), voilà pour le contexte.
Stratégies de course et types d'étapes
Aujourd’hui, chaque coureur peut s’appuyer sur les véhicules d’équipes pour être ravitaillé, pallier un problème technique ou recevoir des conseils. Les formations travaillent de concert pour se soutenir et avancer roue dans la roue. Mais au-delà de ce soutien grandissant, l’état des routes à lui seul fait aussi une différence folle entre le début du XXe siècle et aujourd’hui, surtout en montée.
Le nouveau maillot de Red Bull - BORA - hansgrohe
© James Startt
Conditions météorologiques
De nos jours, les prévisions météorologiques permettent à l’organisation du Tour de s’adapter aux intempéries et de décaler, si c’est nécessaire, une étape. Vous vous en doutez, là aussi, en 1903, ce n’était pas la même limonade. Sur la première édition de la grande boucle, en raison d’un fort mistral, les concurrents sont tout simplement partis à 22h30. Pour parcourir les 423 kilomètres de course, Hippolyte Aucouturier, le vainqueur de cette 3e étape, aura mis… 17h55.
Préparation physique et science du sport
Évidemment, les athlètes et leurs staffs peuvent désormais se reposer sur des acquis monstrueux par rapport au siècle dernier. Sans parler de la crise du dopage qui a entaché le monde du vélo il y a quelques années, les préparations physiques n’ont plus rien à voir : diététique réglée au gramme, analyse des données, simulateur… on est assez loin d’un Jacques Anquetil qui, de son propre aveu, préférait le whisky et la bière à l’eau minérale. Bon, après, le monsieur a glané 5 maillots jaunes, qui peut se targuer d’avoir fait mieux ?
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Analyses des étapes clefs pour la vitesse moyenne
Les étapes de montagne vs les contre-la-montre
Pour la 7e étape du Tour de France 2024, sur les 25 kilomètres du contre-la-montre, les coureurs sont allés à une vitesse moyenne de 52 km/h. En comparaison, pour la 15e étape du Tour de la même année, la moyenne était à 37 km/h.
Étapes de plaine : propices aux vitesses élevées
En plaine, les vitesses moyennes sont un peu plus élevées, sur la grande boucle 2024, lors de la 5e étape entre Saint-Jean-de-Maurienne et Saint-Vulbas, les coureurs roulaient en moyenne à 42 km/h sur les 177 kilomètres de l’étape.
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Records de vitesse au Tour de France
Les coureurs à pleine vitesse
© Oriol Castello/Red Bull Content Pool
Record absolu de vitesse moyenne sur une étape
En 2003, entre Bordeaux et Saint-Maixent-l'École, pour la 18e étape du Tour, les athlètes avaient parcouru les 202 kilomètres à une vitesse moyenne de 49, 938 km/h, c’est le record sur une étape.
Record de vitesse sur une édition complète du Tour
Sur une édition complète, c’est Jonas Vingegaard qui détient le record de vitesse moyenne avec 42,068 km/h en 2022.
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Comparaison avec les autres grands tours (Giro, Vuelta)
Conformément au Tour de France, le Giro d’Italia a affiché cette année une moyenne de 41, 728 km/h. Du côté de la Vuelta, on est dans les mêmes standards avec 40, 384 km/h de moyenne l’année dernière.
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Prédictions et tendances pour les éditions futures
Si les trois dernières éditions du Tour de France ont été les plus rapides jamais courues, cela pourrait changer dans les années à venir. Un peu comme en Formule 1, 2026 va apporter son lot de changements puisque l’Union cycliste internationale a décidé d’ajouter de nouvelles normes autour du matériel.
Le guidon, la fourche et les jantes seront encadrées avec des tailles minimales et maximales qui affecteront le pénétration dans l’air. Avec cette nouvelle règlementation, l’UCI a également déclaré dans un communiqué : “Ces modifications s’inscrivent dans une démarche globale visant à garantir des conditions de compétition toujours plus sûres et équitables, dans un contexte marqué par des avancées technologiques rapides et une augmentation significative des vitesses en course pouvant entraîner des répercussions sur la sécurité des coureurs, explique-t-elle. Plusieurs de ces mesures répondent aux recommandations formulées dans le cadre de SafeR, l’organisme dédié à l’amélioration de la sécurité dans le cyclisme sur route professionnel masculin et féminin. Elles ont été élaborées à l’issue d’une large concertation impliquant les coureurs, les équipes et les organisateurs, notamment à travers la diffusion de questionnaires auprès de l’ensemble du peloton.”
Quel sera l’impact de ces nouvelles règles ? Avant toute chose, on va d’abord se concentrer sur ce Tour de France 2025 qui s’annonce passionnant. Retrouvez Primož Roglič et l’équipe Red Bull - BORA - hansgrohe le 5 juillet à Lille.
