Windsurf
Jason Polakow s'offre des vagues parfaites (mais secrètes) en Indonésie
Entre swell unique et conditions paradisiaques, découvrez les dernières aventures du windsurfeur australien autour d'un mystérieux récif indonésien.
Ça faisait longtemps que le windsurfeur pro Jason Polakow ne s'était pas embarqué dans une aventure indonésienne. En même temps, vu le nombre d'îles, il est parfois difficile de savoir où trouver le ratio parfait entre vagues et vent. Mais lors de son dernier trip, l'australien a pourtant réussi à dénicher le break idéal. Regardez ses pérégrinations dans le lecteur plus haut, et scrollez pour découvrir le récit de son voyage...
Et je n'ai pas vu l'océan avant d'être débarqué sur la route, au milieu d'un village isolé. C'était la marée basse, je pouvais voir environ 700 mètres de récif et des petites vagues se briser dessus.
Jason à la recherche de la vague parfaite
© Evgeny Ivkov/Red Bull Content Pool
Les gens du coin qui aident les surfeurs n'étaient pas habitués à mes sacs surdimensionnés. Et moi, je ne pouvais pas me contenter d'un scooter pour charger mes planches. Il me fallait quelque chose de plus grand. J'ai donc marché sur la route pendant une bonne demi-heure avant de tomber sur un magasin qui vendait une moto à trois roues avec une plateforme de chargement qui - je l'ai appris plus tard - avait servi à transporter des poubelles. Pour moi, c'était la solution parfaite, et après avoir négocié avec sept indonésiens, je tenais enfin ma monture pour la semaine.
Planches en stock
© Evgeny Ivkov/Red Bull Content Pool
Pour l'étape d'après, il fallait que je trouve une bateau avec une bonne capacité de stockage et un moteur assez puissant pour dépasser la barrière de corail. Comme un bateau de pêche, par exemple.
Après une heure de discussion avec les pêcheurs locaux, j'ai trouvé un bateau prêt à m'emmener. Bon, il était super sommaire et il avait environ 40 ans, mais son capitaine était obligé de mettre une sorte de cocktail au fuel dans le carburateur pour le démarrer, puis de manoeuvrer le gouvernail avec deux bouts de corde. Et ça, c'était cool.
En route vers le récif
© Evgeny Ivkov/Red Bull Content Pool
Le lendemain, avant le swell, nous avons passé la journée à étudier le récif pour trouver le meilleur spot pour le windsurf. Nous en avons trouvé trois, dont un que squattent beaucoup les surfeurs. Mais il nous aussi fallu prendre en compte la sécurité des photographes, les parties du récif exposées à marée basse pouvant se remplir d'eau très rapidement. Surtout en cas de gros swell. Bref, j'étais assez nerveux en me couchant.
Toujours un oeil sur les vagues
© Evgeny Ivkov/Red Bull Content Pool
Dès l'aube, j'ai pu constater que la houle frappait déjà l'extérieur du reef. Nous avons donc tout de suite mis le cap sur mon spot préféré. Rapidement, nous sommes tombés sur des vagues de 2 mètres de haut divisées en trois sections. Ce qui posait problème aux surfeurs qui s'y trouvaient déjà. Moi, je n'en croyais pas mes yeux. J'étais tous simplement face à la vague la plus parfaite qui soit pour le windsurf. Et ça n'arrive quasiment jamais.
Jason Polakow sur l'île de Rote, en Indonésie
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J'ai sauté à l'eau, et en quelques minutes, j'étais prêt, malgré un vent offshore contre lequel j'allais lutter toute la journée. Mais j'ai pratiqué partout dans le monde, et je connais bien ces conditions.
Vers l'infini et l'au-delà
© Evgeny Ivkov/Red Bull Content Pool
Pour me payer régulièrement de bonnes vagues, j'attendais sans straps, je me laissais aspirer au moment où elles allaient se briser, puis je me laissais tomber et re-glissait mes pieds dans les straps. Ça semble impossible, raconté comme ça, mais les vagues étaient assez douces et ça rendait le truc vraiment fun. Mais encore fallait-il être exactement au bon endroit. Chaque échec impliquait une bonne session de nage et une marche encore plus longue sur le récif pour rejoindre le spot.
Jason voit triple
© Evgeny Ivkov/Red Bull Content Pool
Le mieux, c'était encore de choper les vagues très tôt, au début du récif. Avec le bon timing et la bonne vitesse, ça me permettait d'enchaîner les trois sections et d'empanner tranquillement dans le chenal.
Dès la mi-journée, j'avais trouvé mon rythme, et je passais vite les 100 mètres qui me séparaient de la partie centrale de la vague. Soit le meilleur spot pour m'amuser et rentrer des figures.
Jason en action
© Evgeny Ivkov/Red Bull Content Pool
Certains de mes rides étaient tellement longs que j'étais fatigué avant la fin. Mais grâce aux vents offshore, je pouvais suivre le line-up et virer de bord à n'importe quel moment le long du récif pour choper les vagues qui allaient me ramener. Ils étaient même tellement offshore que je pouvais aller du chenal jusqu'au récif en naviguant tribord armures. Bref, pas des conditions idéales, mais assez bonnes pour que je m'éclate quand même.
L'homme est faillible, et son matériel aussi
© Evgeny Ivkov/Red Bull Content Pool
Décollage
© Evgeny Ivkov/Red Bull Content Pool
Parfois, j'étais seul dans le line-up, à contempler des vagues parfaites que personne ne prenait. D'habitude, je passe une grande partie de mon temps à lutter avec des SUP, des surfeurs ou des mecs en kite pour me positionner au meilleur endroit possible. Mais là, je pouvais me concentrer uniquement sur les vagues, et c'était top.
Jason et son terrain de jeu perso
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À la fin de la journée, j'avais passé six heures d'affilée dans l'eau et il y avait encore assez de lumière pour continuer mais j'étais juste trop crevé. Le soir, nous avons donc célébré tout ça en buvant des bières. Parce que nous avions eu une chance incroyable.
