Musique
Il n’y a évidemment pas d’autre règle dans le beatmaking que de créer pour se faire plaisir. Et ce n’est sans doute pas Kezah qui nous contredira à ce sujet. À même pas 25 ans, le beatmaker Kezah affiche à son actif de nombreuses réussites dans des styles très différents. Du banger sombre pour SCH au single mélodique pour 13 Block, en passant par un tube de l’été avec Freddy Gladieux, il est à l’image du beatmaking moderne : sans limites et sans calculs.
Il est loin le temps où il fallait composer sur des séquenceurs lourds à partir d’échantillons récupérés dans de vieux bacs à vinyles. Aujourd’hui, quelques clics mènent à tout, on se fait une culture au gré des recommandations YouTube, on perfectionne sa technique avec des tutoriels, et en quelques semaines on peut déjà composer des beats très convaincants dans un nouveau style en vogue. Invité à lancer la série Red Bull Studios Challenge sur Red Binks, Kezah s’est illustré en proposant des beats grime, trap, boom-bap, reggeaton et g-funk aux rappeurs Dinos, Tsew the Kid, Hornet la Frappe, Caballero & Infinit.
S'il n’y a pas de règles pré-établies pour créer, certaines astuces mènent plus rapidement aux singles d’or. Le beatmaker à succès sait ainsi garder ses yeux grands ouverts : un oeil dans le rétroviseur pour savoir sur quelles cordes nostalgiques jouer, un oeil sur le présent pour ne pas être trop déconnecté de la mode, et un oeil dans le futur, qui innove et devine les tendances.
Hier cachés dans la pénombre des studios et relégués aux notes de bas de pages des livrets CD, ils sont de plus en plus nombreux aujourd'hui à se distinguer, et à casser l’image du beatmaker geek discret. Chaîne YouTube, création de drum kit, nombreux formats médiatiques : les beatmakers d’aujourd’hui sont bien plus que des musiciens doués avec leur ordinateur. Et certains d'entre eux parviennent de plus en plus à se faire un nom sans être forcément associé à un rappeur.
Alors, vous voulez vous lancer et vous vous demandez quel chemin emprunter ?
Voici 10 recommandations à suivre, dans ce guide du jeune beatmaker des années 2020.
1. Trouve ton logiciel
Trouver son logiciel, c’est le début de la création. Comme un pilote de Formule 1, il faut trouver le véhicule dans lequel on est le plus à l’aise avant de se lancer dans les tours de piste. Et ils sont nombreux sur le marché : FL Studio, Logic Pro, Ableton, Cubase, Pro Tools… Chacun avec leurs spécificités, leurs designs, et une histoire qui les distingue. Tous les programmes sont faits pour que n’importe quelle musique puisse y être créée. Certains trouveront que le système d’automation d’Ableton est plus précis pour paramétrer ses effets, que le piano roll de FL Studio permet de réaliser de meilleurs drums, ou que l’interface audio est la plus adaptée pour enregistrer des guitares sur Pro Tools. Si chaque programme a sa logique, ils peuvent parfois se compléter.
La plupart de ces programmes sont accessibles en démo, ce qui permet de tous les essayer avant de se projeter. Pour apprendre, si on n'a pas déjà un pote beatmaker pour nous coacher, des vidéos tutoriels sont réalisées par les professionnels qui vendent les logiciels, ainsi que par des utilisateurs généreux sur YouTube.
Pour devenir fort, il faudra s’entraîner et créer pendant de longues heures. Gare à bien choisir donc le programme sur lequel on va regarder les rectangles bouger. Au delà de la création, posséder un logiciel est essentiel dans la chaine de fabrication d'un morceau professionnelle : le beatmaker doit être en capacité de « bouncer » ses pistes, c’est-à-dire les isoler en fichiers séparés qui peuvent être transmis à l’ingénieur du son chargé de mixer le titre.
Le Pro Tip de Kezah
Pour trouver son logiciel, il faut tous les essayer. Mon premier, c’était celui que Stromae montrait dans ses vidéos de beatmaking, qui était Reason à l’époque. Je l’avais essayé en version démo, et j’ai très vite lâché parce que je n’aimais pas du tout. Après, j’ai testé Logic Pro X, mais je ne le trouvais pas assez puissant. Et aujourd’hui, je suis sur Ableton. J’ai jamais trop kiffé l’interface de FL Studio. Esthétiquement, c’est important de bosser sur un logiciel qui te plait !
2. Maîtrise tes styles
Dans la production rap, la mode change tous les 6 mois. Les productions ambiance latino n’ont pas eu le temps de se reposer qu’il était déjà temps de maîtriser celles de la UK Drill, et avant même la fin de cette phrase, il est tout à fait possible qu’un tout nouveau genre se soit imposé. Être un bon beatmaker, c’est être capable de bien sentir, en technique et en vision artistique, comment sonne l’actualité. Pour ce faire, il faut rester à l’écoute, des goûts du public comme des goûts des artistes.
Les différentes spécificités culturelles qui font l’identité de chaque genre permettent d’inlassablement s’améliorer. Les caisses claire reggeaton ne sont pas celles qui fonctionneront sur un instrumental trap, de même qu’on ne risque pas de désirer une ambiance rythmique de boom-bap new-yorkaise sur une mélodie minimaliste de shatta. Le diable est dans les détails, et en étant sensible aux singularités de chaque style, on augmente ses chances d’être entendu par les artistes avec lesquels on souhaite collaborer, et avec le public qu’on souhaite atteindre.
Le Pro Tip de Kezah
La musique ça avance, si tu restes en 2014, ça va pas le faire très longtemps. On a eu une vibe un peu Lex Luger hyper trap. Aujourd’hui, c’est la drill, et on en est qu’au début. Il y a eu une période afro qui est en train de se calmer… Par curiosité, et pour acquérir de la technique, c’est cool au moins d’essayer plein de trucs. Ça te permet d’être bon, de choper des skills dans chaque style que tu peux ensuite ré-utiliser dans le tien, pour développer ta propre touch.
3. Apprends à copier, apprends à innover
La copie et une part indéniable du travail des artistes et on ne va pas vous ressortir cette citation attribuée à Picasso disant que les meilleurs artistes sont les meilleurs voleurs. Au début de sa carrière, Kanye West a obsessivement cherché à copier les batteries du « Xxxplosive » de Dr. Dre. C’est en cherchant à s’inspirer qu’on peut commencer à développer son propre style.
Dans le courant des années 2010 s’est popularisé un pan très important de la production mondiale : la commercialisation des type beats. Les rappeurs recherchant souvent un morceau « à la façon de », les beatmakers se sont adaptés en proposant des productions imitant le style désiré pouvant être louées ou achetées partout dans le monde. C’est en étant capable de jouer les accords que tout le monde souhaite avec les rythmes que tout le monde connait qu’on apprend le mieux à adapter son offre à la demande. Si la copie est plus aisée, il faut mettre l'expérience technique qu'elle procure à profit de son propre style pour se distinguer. Les meilleurs beatmakers sont ceux qui donnent le rythme et lancent leurs propres tendances sonores.
Le Pro Tip de Kezah
Tu peux prendre des libertés, mais pour placer une instru auprès d'un artiste, tu dois quand même coller à une certaine tendance actuelle. Il y a beaucoup de différences entre un mec qui veut placer par email et des mecs qui vont placer en studio. Par email, si ça se trouve, l’artiste il écoute ta prod pendant qu’il fait autre chose. Il sera moins dans la vibe que s’il était en studio et que vous étiez en train de tripper à deux sur une instru un peu chelou. Il faut pas perdre de vue les notions d’offre et de demande.
4. Trouve tes collaborateurs
Il peut être tentant de flatter son égo en étant le seul créateur derrière une oeuvre. Mais en réalité, on peut sortir grandi d’avoir travaillé avec des collaborateurs. Les listes de crédits des compositions de la décennie qui vient de passer n’ont cessé de s’allonger. Parce que les compositeurs ont compris qu’ils pouvaient aller plus vite en multipliant leurs forces. L’un peut proposer les drums, l’autre ajoutera des mélodies, et un dernier viendra mener le track au bout en réalisant des arrangements. Avoir la gourmandise d’être seul compositeur d’un track est un luxe que tout le monde ne peut pas se permettre.
Au cours d’une Masterclass réalisée en 2019, le compositeur Le Motif résumait cet état d’esprit qu’il a contribué à populariser avec son collectif Le Sommet à l'aide d'une métaphore inspirée : « 100% d’un raisin, c’est toujours moins que 10% d’une pastèque ». L’union fait la force, et collaborer permet de multiplier les opportunités de placer et de rester créatif. Il y a quelques années, les forums pouvaient servir de point de connexion, aujourd’hui, c’est plutôt sur Discord qu’on se retrouve pour partager ses loops, tips et qu’on co-crée. Les beatmakers peuvent ainsi moins dépendre d’un éventuel besoin d’être associé en binôme avec un rappeur. Ça peut toujours être une force (on pense évidemment à Vald & Seezy, Josman & Eazy Dew ou SCH & Katrina Squad), mais même Michael Jackson n’a pas réalisé tous ses albums avec Quincy Jones !
Le Pro Tip de Kezah
T’apprends beaucoup des autres en collaborant. Pour se développer en technique c’est cool, et c’est intéressant pour placer. Par exemple, sur le projet d’Isha, j’ai fait un track, “Coco”, avec Sam Tiba. Sam est arrivé avec les mélodies, j’ai fait drums et structures. La prod dormait sur l’ordi, et Sam l’a envoyée à Isha. Voilà, ça me fait un placement, alors que j’ai “rien fait”. Ton collaborateur aura toujours des contacts que tu n’as pas. Il permet d’ajouter une branche à ton arbre. Tu plantes une graine avec ta musique, et au fur et à mesure de ta carrière certaines poussent, certaines tombent.
5. Crées tes loops
Atomiser, c’est diviser un corps en particules très fines. Et produire en 2020, c’est atomiser. Un beat, peut être divisé en loops mélodiques ou rythmiques qui peuvent être utilisées par d’autres beatmakers, en étant par exemple vendues sur Beatstars. Le syndrome de la page blanche n’existe plus dans ce métier : tout un tas de loops sont accessibles pour déclencher le processus créatif. Et c’est précisément en ce sens que certains sites favorisent le partage d’éléments à ré-utiliser, comme Splice ou Looperman. C’est en allant piocher dans des banques de sons de guitare que la boucle qui sert de base au morceau « Au DD » de PNL a été trouvée.
Les samples des bacs à disques d’hier sont les pépites à trouver dans des packs créés par des compositeurs modernes du monde entier. Ainsi, une seule production peut avoir des dizaines de vie. Elle peut bien entendu servir de place instrumentale pour un rappeur. Mais elle peut aussi exister en instrumentale seule, synchronisée sur une publicité ou un film. En format réduit, elle peut devenir les 10 secondes nécessaires pour habiller le générique d’une émission. En pistes séparées, les batteries ou les mélodies peuvent exister à part dans un kit qui sera réutilisé par un autre beatmaker. Les solutions à la crise écologique sont dans cette nouvelle approche du beatmaking : tout se recycle.
Le Pro Tip de Kezah
Les prods peuvent avoir plusieurs vies. Celles que j’ai faites pour l’habillage de la série de vidéos Red Bull Studios Challenge sur Red Binks sont maintenant ré-utilisées pour d’autres épisodes que les miens. L'instru de « Petit coeur » de 13 Block m’avait été demandée par OKLM pour habiller un reportage à We Love Green. Les instrus vivent plus longtemps et sous différentes formes que les morceaux.
6. Sélectionne les meilleurs plug-ins
C’est bien beau de parler de collaboration et de styles de musique, mais à partir de quoi on le crée, notre son ? Pour créer de la musique sur son ordinateur, on peut se servir de sources sonores audio, comme un enregistrement de guitare ou de piano. On peut aussi surtout se servir d’instruments virtuels, de VST, et de plug-ins, pour créer et traiter le son. De nombreuses compagnies se spécialisent dans la réalisation d’outils à ré-utiliser dans ses propres créations. Un beatmaker a besoin d’une variété de sons pour se rendre efficace ou pour se distinguer.
Kit de drums, émulations de synthés analogiques, VST électroniques, générateurs de glitch… C’est armé des meilleurs sons qu’on peut créer les meilleurs beats. De nombreuses chaînes de tutoriels ainsi que des sites spécialisés aident à tenir au courant des dernières sorties et des spécificités. C’est en voyant quelqu’un expliquer qu’il a mis tel effet sur son master qu’on commence à connaître des marques, suivre ce qu’elles produisent, pour ensuite soi-même investir pour rendre son son meilleur.
Le Pro Tip de Kezah
Pour moi, le game changer ça a été les plug-ins. Au début, tu commences avec les sons de base, et un jour tu découvres une vidéo YouTube qui parle d’Omnisphère et tu sais pas ce que c’est, tu le vois appuyer sur une touche et tu te dis “ah ok!”. Après tu fais ta première prod avec un VST et tu comprends la différence.
7. Pense à la place de l’interprète
Il y a deux types de compositions. Celles qui sont purement instrumentales, et qui trouvent leur public, par exemple sur les compilations de lo-fi qui permettent d’entendre exclusivement des morceaux sans voix. Ces compositions peuvent être assez riches, remplies de variations dans leurs structures. Il y a aussi celles qui sont pensées pour qu’un interprète viennent les habiter. Et si l'on veut que quelqu’un vienne poser sur sa prod, il y a certains codes à respecter.
Un rappeur peut aller jusqu'à écouter des centaines de prods. Pour réussir à l’atteindre, il faut penser aux types de mélodies qui ont l’habitude de lui plaire, aux types de rythmes sur lesquels il est le plus à l’aise, à la vitesse du tempo ou à la tonalité sur laquelle il peut être le plus percutant. Produire, c’est parfois réduire. La musique est un jeu de questions et de réponses, de bruits et de silences, il faut songer à laisser de la place à l’artiste pour qu’il puisse s’amuser et remplir les vides qui auront été laissés sur la prod. Pour placer une de ses prods, il faut laisser au rappeur la chance de trouver sa place.
Le Pro Tip de Kezah
Si tu veux que quelqu’un pose sur ta prod, t’as quand même des codes à respecter. Que ce soit en structure, surtout, pour que ce ne soit pas trop bizarre : couplet de 2 mesures, pré-refrain de 8, refrain de 3… ça n’aurait aucun sens. Tu dois te limiter dans les structures, pas trop charger l'instru : tu peux toujours rajouter tes arrangements plus tard, une fois que la voix est posée.
8. Développe ton image
Nombreux sont les moyens de rendre son profil identifiable et attirant. Des tags en début de production, des drum kits personnalisés, des podcasts, des interview, des formats de décryptage, des challenge, des tutoriels… La musique n’est pas la seule des voix des compositeurs qui désirent se faire entendre. Pour développer son image, il faut insister sur sa particularité et sa valeur ajoutée. On peut faire dans la pédagogie et expliquer son processus aux autres comme le fait Ysos, ou se créer un personnage à part entière comme celui de Vladimir Cauchemar.
Les réseaux sociaux offrent de nombreuses opportunités pour communiquer et se distinguer, Instagram comme YouTube sont des terrains idéaux pour mettre en avant son univers, et partager un peu plus que simplement des fichiers .mp3. De là à se lancer dans l’aventure d’un projet entier, il n’y a qu’un pas. DJ Weedim, Twinsmatic ou Myth Syzer : ils ont été nombreux à décider de ne pas avoir à attendre la sortie d’un album d’un rappeur pour faire vivre leurs productions, en misant sur directement sur leur nom pour attiser la curiosité des auditeurs.
Le Pro Tip de Kezah
Développer son image, aujourd’hui, c’est obligé. Tout dépend de jusqu’où tu veux aller. Si tu veux prendre une place prépondérante, t’es obligé d’avoir un nom. Junior A La Prod, c’est un bon exemple, avec son tag qui lui a permis d’être beaucoup identifié. Si tu veux pas faire connaître ta tête, t’es au moins obligé de faire connaître ton nom. C’est ce qui va te rapporter du travail, en réalité.
9. Sois plus qu’un simple beatmaker
Le travail du beatmaker ne s’arrête pas nécessairement une fois que la production est terminée et envoyée par email. C’est tentant de pouvoir donner son avis sur la direction artistique ou la structure d’un morceau. Si le travail en studio est parfois devenu plus rare puisque les bedroom producers ont pu profiter d’un accès de plus en plus facile et de moins en moins couteux du matériel de production musicale, la création à plusieurs reste un moyen unique de faire naître de belles oeuvres. Et aussi, de dépasser ses fonctions de compositeur. Devenir topliner en proposant des idées de mélodies vocales pour faciliter le travail de l’artiste, proposer d’ajouter un pré-refrain… En studio, les artistes peuvent avoir tendance à être plus ouverts aux propositions, et plus susceptibles de se dire « pourquoi pas ? ». Sortir de sa fonction de compositeur, c’est aussi rendre son profil encore plus indispensable. Bien communiquer, savoir se vendre, envoyer son travail aux bonnes personnes : c’est en rencontrant des gens qu’on noue de nouveaux contacts et qu'on multiplie les opportunités.
Le Pro Tip de Kezah
Quand tu es en studio avec l’artiste, tu dépasses ta fonction de beatmaker, parce que forcément à un moment tu vas dire « ce passage là je le verrai plus de le pré-refrain, parce que »... C’est un métier ça, ça s'appelle la réalisation. Comme les topliners, qui trouvent des mélodies vocales. Je pense que c’est bien d’avoir plusieurs casquettes.
10. Soigne ton entourage
Il y a énormément de tutoriels pour apprendre à être un beatmaker, au sens artistique et technique du terme. Par contre, très peu sur le pendant administratif et organisationnel. Le métier de musicien n’est pas toujours très clair. Traditionnellement, le partage des droits d’auteurs sur un titre s’effectue entre le compositeur (qui a composé la musique), l’auteur (qui a écrit les paroles), l'interprète (qui chante ou rappe sur le morceau) et l’éditeur (qui est en charge de la publication et de la promotion du titre). Plusieurs personnes peuvent donc être crédités sur un même morceau et les pourcentages attribués à chacun varient en fonction des usages et des négociations. Streaming, ventes d’albums, concerts… Une seule chanson peut vivre de nombreuses vies. Cela implique de nombreuses notions juridiques complexes et parfois difficiles à digérer.
Il existe de nombreux organismes et groupements en France comme la SACEM qui récolte et distribue les droits d’auteurs pour ses adhérents (l’inscription coûte 154 euros) ou l’ADAMI qui récolte et distribue les droits des interprètes adhérents (l’inscription coûte 15 euros)… La liste de ces différentes entités et leurs spécificités peut s'avérer longue et fastidieuse. On peut s’entourer de nombreux profils pour faire face aux questions que cette industrie pose (avocats, apporteurs d’affaires, gestionnaires administratifs, managers)… Il n’existe pas vraiment de syndicat des beatmakers (pour le moment). Mais la GAM, groupement d’artistes mené par Suzanne Combo, Issam Krimi et Antoine Guéna, veille à la défense des droits des artistes. Il ne faut pas hésiter à poser des questions, se faire conseiller, et toujours faire relire ses contrats par personnes avec des compétences juridiques.
Le Pro Tip de Kezah
Malheureusement, c’est en se faisant avoir qu’on apprend. C’est important d’y penser dès le début, mais ça reste un apprentissage. Et le meilleur apprentissage, ça va être le terrain. Aujourd’hui, je n’ai ni manager, ni éditeur. En tant que compositeur, il faut bien lire entre les lignes, et faire attention. La meilleure solution est d’aller se pencher sur ces sujets soi-même.